Alerte à la coqueluche. La bactérie responsable de cette maladie "circule actuellement en Nouvelle-Calédonie", prévient la direction des Affaires sanitaires. Elle recense 28 cas cumulés depuis le début de l'année, dans les trois provinces, dont huit en sept jours. Sur son site, la DASS-NC signale que le dernier date du 6 septembre. Cette infection très contagieuse affecte les voies respiratoires et se transmet par la toux.
Les structures d'accueil sensibilisées
Une campagne de prévention a été déclenchée auprès des personnels de santé et des professionnels de la petite enfance. Ceux-ci ont adapté et renforcé les mesures préventives, au sein de leurs structures d'accueil respectives. Exemple à l'association Pasport, alertée le mois dernier. "Il y a eu un mail d’information à toutes les familles", explique Lucile Delacroix, coordinatrice des centres de Nouméa, "pour leur transmettre les recommandations de la DASS, leur demander de vérifier si leurs enfants étaient bien vaccinés et d’avoir voir le médecin si nécessaire."
Et d'ajouter : "Par rapport aux équipes, chaque animateur, chaque personnel qui encadre, qui intervient dans un centre de vacances et de loisirs, doit nous fournir un certificat médical qui date de moins d’un an et précise que ses vaccins sont à jour."
Vaccination obligatoire pour les nourrissons
La vaccination est obligatoire chez les tout-petits, avec l'administration de doses à deux et quatre mois, suivies de plusieurs rappels. La vaccination des femmes enceintes est, quant à elle, fortement recommandée, pour éviter des cas de graves détresses respiratoires chez le nourrisson. "À partir du sixième mois de grossesse, on les invite à se faire vacciner pour protéger leur bébé à la naissance", précise Ann-Claire Gourinat, chef du service de santé publique à la DASS-NC. "La maman va pouvoir transmettre les anticorps qu'elle a produits contre la coqueluche à son bébé."
Maladie à déclaration obligatoire
Le nombre de cas en Calédonie risque encore d'augmenter au cours des prochains mois, tant la bactérie circule vite. On estime qu'un malade peut contaminer en moyenne quinze à dix-sept personnes. Une situation sanitaire surveillée de près. "C'est une maladie à déclaration obligatoire, rappelle Ann-Claire Gourinat. Lorsqu'on a un cas confirmé par test PCR, la personne va être contactée par nos services pour faire une investigation, transmettre des messages de prévention, inviter certaines personnes de son entourage à faire des vaccinations…"
Recrudescence à l'international
Cette augmentation du nombre de cas s'explique par une importante recrudescence au niveau international. En Polynésie, 77 personnes atteintes de la coqueluche ont été recensées depuis juin, dont une vingtaine depuis le 20 juillet. La dernière épidémie en Calédonie remonte à 2018.
Les symptômes
- Une toux persistante qui peut durer plusieurs semaines.
- Une toux sévère, convulsive, surtout la nuit, et par crises.
- L'absence de fièvre, ou alors légère.
- Des symptômes similaires à un rhume : nez qui coule, toux légère dans les premiers jours.
Retrouvez ici les gestes à adopter, en cas de symptômes et pour prévenir la maladie. Il y est aussi question des personnes à risque.