Une demi-heure à peine après l’ouverture des portes du marché des femmes rurales, Carmen a déjà vendu l’essentiel de ses produits. Cette habituée de l'évènement est descendue sans encombre de Poya, avec des achards, du sirop, des citrons ou encore des gâteaux.
"C'est un grand bol d'oxygène, ça fait du bien de sortir, de voir du monde. Il y a des clients. Nous n'étions pas revenues depuis deux mois mais nous sommes là maintenant et nous reviendrons", promet la vendeuse, qui comme ses voisines de stand, attendait la reprise avec impatience.
Moins de participantes
Avec 58 exposantes au lieu de 71 en temps normal, l'organisation a dû adapter sa formule. "Une petite partie d'entre elles n'a pas pu nous rejoindre en raison des problèmes de transport, mais le contact est là. Les femmes sont déterminées et plus que jamais motivées à reprendre leur place au sein du centre culturel Tjibaou", affirme Sonia Togna, la responsable du marché.
D'après les organisateurs, entre 800 et 1000 personnes ont arpenté les allées du marché ce dimanche. En plus des fruits et des légumes, les visiteurs ont pu repartir avec des bougnas tout chauds et même des plantes. Une rentrée d’argent essentielle pour les exposantes.
Un retour à la normale
"Ce n'est pas facile en ce moment, mais l'économie sociale et solidaire permet de faire vivre nos familles", rappelle Valentine Eurisouké. Pour la présidente de l'association Soleil de Houaïlou, cet évènement permet surtout de "favoriser l'autoconsommation, dans cette période où les gens ont des difficultés à avoir du riz, des céréales ou encore des pâtes".
Un marché bienvenu pour les visiteurs comme pour les exposantes et à la clé, l'image réconfortante d'un centre culturel Tjibaou où la vie reprend après deux mois de fermeture le week-end. La structure a d'ailleurs prévu de reprendre ses horaires d’ouverture habituels à partir de ce mardi 30 juillet.