R.I.N : 3ème mobilisation en faveur de l'inscription automatique des kanak

Ils étaient 3000 manifestants selon les organisateurs, 500 selon la police. Le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes (R.I.N) a défilé dans les rues de Nouméa. Objectif, obtenir l'inscription automatique de tous les Kanak sur la liste du référendum.
A quelques jours du Comité des signataires, le ton se veut plus incisif. Les prises de paroles tout au long du défilé, menant devant la mairie de Nouméa, expliquent avec détermination l’importance de cette prochaine réunion à Paris.
Pour le R.I.N, rassemblement des indépendantistes et nationalistes, le droit à l’autodétermination est strictement réservé aux kanak, et il ne peut être élargi aux « natifs ». 

Prise de parole de Yvon Faua, militant R.I.N : 
©nouvellecaledonie
Selon les membres du Rassemblement des indépendantistes et nationalistes, 22 780 kanaks de statut particulier ne sont pas inscrits sur la liste référendaire.
Une aberration, selon eux, qui ne peut subsister à deux mois de la clôture de cette liste électorale (31 décembre 2017).
Les militants mettent donc en garde les élus indépendantistes sur tout projet de modification de la loi organique qui intégrerait les natifs au corps électoral spécial.

Prise de parole de Olga Nassele, militante R.I.N : 
©nouvellecaledonie
Cette troisième marche marque le pas d’une exaspération générale : troisième mobilisation, troisième dépôt de cahier de revendications au Haut-commissaire et toujours pas d’avancée.
Alors, pour les militants du R.I.N, le temps des concessions est révolu. Ils interpellent l’Etat et les élus indépendantistes à prendre la mesure de leurs responsabilités.



Les revendications :
  1. l'inscription automatique et sans condition des kanak sur la liste référendaire
  2. le droit à l'autodétermination
  3. le refus de toute modification de la loi organique 
Pour rappel, le R.I.N affirme qu'environ 40 000 Kanak, de droit commun et de droit coutumier, sur le caillou et hors pays, ne sont pas inscrits sur la liste référendaire. Une première marche avait eu lieu en octobre 2016, suivie par une deuxième mobilisation en juillet 2017.