Une victoire historique. Robert Xowie est le premier indépendantiste à être élu sénateur. Un 24 septembre, "une date historique pour nous", jour de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, il y a 170 ans. Tout un symbole, souligne-t-il sur le plateau de NC la 1ère, où il était invité, ce dimanche soir, avec Georges Naturel, l'autre vainqueur de ces sénatoriales.
"Aujourd’hui il y a une justice qui est établie"
Le maire de Lifou, 61 ans, "prend acte de la mission confiée, qui n’est pas une tâche facile". À ses yeux, "c’est le travail de proximité, du quotidien" qui a payé. "Il y a les discours et les actes de tous les jours." Ces derniers lui ont permis de "rétablir une justice", estime-t-il.
"Jusqu’à aujourd’hui, nous avons toujours eu à chercher des ambassadeurs pour parler en notre nom", rappelait-il quelques jours avant les élections. "C’est important, au moment où l'on va parler de la révision constitutionnelle, que le débat se fasse avec nous. On a une chance de pouvoir dire directement dans les séances plénières la pensée du FLNKS", poursuivait-il. Dans le travail qui s'est engagé sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, il se voit comme un facilitateur.
Président de l’association des maires indépendantistes de Nouvelle-Calédonie
Au-delà, il voit dans son élection la possibilité de "relayer les réflexions que l’on porte au niveau des politiques de proximité". Lui qui est président de l’association des maires indépendantistes de Nouvelle-Calédonie.
Membre de l’Union calédonienne, Robert Xowie a été une première fois maire de Lifou, de 1995 à 2001. En 1999, l’UC l'a choisi pour conduire sa liste aux provinciales. Avec succès. Il prend alors la présidence de la province des Îles. Après un revers électoral en 2012, aux législatives, dans la première circonscription, il redevient maire de Lifou en 2014, à la tête d'une coalition UC-Palika donc LKS. Réélu en 2020, il va donc devoir passer la main pour siéger au Sénat.
Il y a été élu au second tour, avec 307 voix. Il a donc rassemblé au-delà du camp indépendantiste, qui pouvait compter sur environ 250 des 578 grands électeurs.