Roué de coups à Tindu

Valentin et sa soeur Scarlett après sa sortie de l'hôpital.
Un jeune homme a été passé à tabac la semaine dernière à Tindu. Il avait pris en stop trois jeunes pour les emmener dans le quartier. Sur place, c’est une bande qui l’a agressé et qui a volé sa voiture. Il est sorti hier de l’hôpital. Témoignage.
Valentin voulait rendre service mais il a fini à l'hôpital quelques heures plus tard.
Cette nuit du jeudi 30 août, il prend volontiers 3 auto-stoppeurs dans une station, à la sortie du centre-ville de Nouméa, près du cinéma. "Ils m'ont gentiment demandé de les déposer, j'ai dit ok".
 

Une violence gratuite

Après un premier arrêt à Tuband, les jeunes lui demande de les déposer à Tindu. Selon Valentin, les échanges se passent bien. L'homme de 21 ans, est confiant, n'a pas d'appréhension et accepte donc, une fois arrivé dans le quartier, de descendre discuter avec les jeunes. Mais ce qui se révélait être une soirée sympa pour lui, va virer cauchemar. Il raconte...
Coups de pied, coups de poing, Valentin est sévèrement agressé, selon lui, non pas par les auto-stoppeurs mais par le groupe de jeunes de Tindu. C'est ensuite le trou noir, ses agresseurs prennent ses clés et volent sa voiture. Selon certains témoignages il arrivera quand même à marcher jusqu'à une habitation où y sera recueilli par la propriétaire, qui alertera les secours. 
Ses parents ont publié sur Facebook une photo de Valentin sur son lit d'hôpital.

Là victime se réveille le lendemain à l'hôpital, avec de nombreuses blessures : fracture du nez, mâchoire déplacée, pommette fracturée, tympan droit percé, sans compter le traumatisme psychologique. Bilan de cette agression pour Valentin : 15 jours d'ITT reconductibles.
 

"Des jeunes en perdition"

Cet énième épisode de violence révèle le mal-être d'une jeunesse délaissée. C'est en tout cas le sentiment de Scarlett, la soeur de de Valentin. Sans haine, ni colère, elle dit ne pas reconnaître la Nouvelle-Calédonie dans laquelle elle a grandi. 
 

7 interpellations

Sept personnes ont été interpellés ce mardi confirme le procureur de la République. Certaines sont défavorablement connues de la justice. Elles seront présentées en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce vendredi 7 septembre.

Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Brigitte Whaap.
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