L’harmonie s’est éclipsée, deux semaines après l’adoption du projet de loi au Congrès. Deux groupes non-indépendantistes demandent le retour du texte dans l’hémicycle pour une seconde lecture. Plusieurs formations indépendantistes et nationalistes dénoncent la démarche. Quant à Milakulo Tukumuli, attaqués par les Loyalistes et le Rassemblements pour ses amendements sur l’égalité des droits entre tous les travailleurs, il proteste.
Les élus votent un texte à l’unanimité et se permettent de dire qu’on a introduit des amendements pour modifier l’histoire. Absolument pas. La loi n’a pas bougé depuis un an. C’est de la malhonnêteté intellectuelle.
Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien, conseiller sans étiquette
"D'où sortent ces calculs"
D’après les Loyalistes et le Rassemblement, tout bien considéré, les effets de cette réforme conduiraient le Ruamm à la cessation de paiements. Avec un coût désormais évoqué de cinq milliards. Pour l’auteur des amendements incriminés, le coût estimé par la Cafat est bien inférieur. "Les rendements qui ont été donnés, c’est 500 millions de francs Pacifique de rendements supplémentaires dus à ces nouveaux droits. Après consolidation, on verra quels sont les chiffres annoncés par la Cafat, rétorque Milakulo Tukumuli. Si les deux présidentes [de groupe] annoncent cinq milliards, ça veut dire que c’est dix fois ce que ça devrait coûter. Je n’y crois pas une seconde. Je demande à vérifier d’où sortent ces calculs parce que ni eux, ni moi, ne sommes capables de les faire. Seule la Cafat est capable de donner ces informations."
Un reportage de Bernard Lassauce et Mirna Kilama