La Cafat et le CHT ont lancé ce lundi matin un appel aux pouvoirs publics : « Agissez maintenant pour sauvegarder le Ruamm », lancent-ils. Chaque année, il manque 13 milliards de francs pour financer le système d’assurance-maladie.
Que comptent faire les pouvoirs publics pour financer un système de santé à bout de souffle ? La Cafat, le CHT et la Fédération régionale hospitalière du Pacifique Sud (FRHPS), ont posé cartes sur table, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi matin : « Allons-nous tolérer que l’hôpital ferme des services ? allons-nous supporter que la Cafat ne rembourse plus les soins ? Allons-nous admettre que notre système de santé ne survive qu’à coups de subventions ponctuelles ? », ont demandé les trois organismes, rappelant que si la Cafat était une entreprise privée, le Ruamm serait en situation de faillite : chaque année, il manque en effet 13 milliards de francs pour financer le système d’assurance-maladie calédonien.
Allons-nous tolérer que l’hôpital ferme des services ? allons-nous supporter que la Cafat ne rembourse plus les soins ?
Pour 2021, le gouvernement a accordé une subvention exceptionnelle de 5 milliards à la caisse, mais il reste donc encore 8 milliards à trouver pour parvenir à l’équilibre.
Salaires en retard et fournisseurs non-payés
Conséquence, chaque mois les hôpitaux jonglent pour payer à temps les salaires. Les salaires de mai ont même été versés avec 15 à 20 jours de retard au CHT et au CHS, a confirmé la semaine dernière le Soenc-Santé à NC la 1ère.
Cette situation a également des conséquences sur l’économie locale : à ce jour le CHT n’est pas en mesure de régler 4 milliards de francs à ses fournisseurs, a indiqué son conseil d’administration, dont 2,7 milliards à des entreprises calédoniennes.
Le CHT, la Cafat et la FRHPS demandent donc au congrès d’adopter le plan de redressement du Ruamm au plus vite.
Les explications de Nadine Goapana