La saison administrative des feux se clôture

Ouverte le 15 septembre dernier, la saison administrative des feux arrive à son terme ce dimanche. Le bilan est lourd selon l’Observatoire de l’Environnement en Nouvelle-Calédonie, 37 000 hectares de végétation sont partis en fumée sur le territoire.
Ils ont combattu les flammes sans relâche, parfois au péril de leur vie. En trois mois, les pompiers calédoniens ont lutté du nord au sud du pays, là où les feux ont été les plus nombreux. À ce jour, le suivi satellite de l’Observatoire de l’Environnement en Nouvelle-Calédonie fait état de 653 incendies détectés depuis le 15 septembre, pour une surface brûlée d’environ 37 000 hectares. La province Nord est la plus impactée avec 28 000 hectares partis en fumée, contre 4 400 en 2018. Une catastrophe écologique et des conséquences sur l’ensemble du milieu naturel, à plus ou moins long terme. 
 
Dans le sud, ce sont plus de 8 000 hectares qui ont été détruits. Au Mont-Dore, le plan Orsec de niveau 2 est activé le 30 novembre dernier, mobilisant l’ensemble des moyens de secours pour le dramatique incendie de La Coulée. Neuf jours de lutte acharnée, pour protéger la réserve intégrale de la Montagne des Sources, le plus grand réservoir d’eau du Grand Nouméa. Dans ce paysage de désolation, même les arbres les plus solides n’ont pas résisté aux flammes. Au total, 2500 hectares de végétation ont été brûlés.
 

Entre écobuages mal maîtrisés, incendies volontaires, sécheresse, force et récurrence des vents, le bilan est lourd sur l’ensemble du pays. Selon les derniers chiffres de l’Oeil, 2019 est déjà à considérer comme la plus noire de ses cinq dernières années. Le triste record de 2017 et de ses 33 000 hectares détruits, a regrettablement été battu.

Le reportage de Sheima Riahi : 
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