La saison cyclonique 2018/2019: précoce et plus intense 

Projection d'Oma ce samedi à 19 heures.
Les spécialistes de Météo France font le point sur la saison passée et la saison à venir. En Nouvelle-Calédonie, si les cyclones ne sont pas plus nombreux, ils seraient de plus en plus imprévisibles. 
 
Entre cyclones et dépressions tropicales, depuis des années, la Nouvelle-Calédonie a toujours été concernée par ces phénomènes. 

« Pour que le phénomène se forme, il faut une conjonction de plusieurs facteurs, en particulier de l’eau chaude et des conditions atmosphériques particulières. Ces conditions se rencontrent plutôt en saison chaude mais le hasard fait que ça peut aussi arriver en dehors de la saison » indique Virgil Cavarero, prévisionniste pour Météo France.
 

Des phénomènes de plus en plus précoces 

Dans l’ensemble du Pacifique Sud-Ouest, la dépression tropicale LIUA s’est développée dès le 26 septembre 2019, offrant un record de précocité. Selon les météorologues, la saison 2018/ 2019 est la plus précoce depuis le début de l’ère satellitaire en 1977. En revanche le nombre de phénomènes est sensiblement identique aux années précédentes dans la zone. Bien que LIUA se soit développée en septembre, aucun phénomène ne se forme en octobre et novembre.

« Pour la Nouvelle-Calédonie, c’est une saison un peu plus calme que normalement; on a quand même eu un cyclone OMA, en février, qui est passé dans la zone d’avertissement de la Nouvelle-Calédonie et très près de Belep. On se rappelle que OMA est passé à 130 kilomètres au Nord de Belep, donnant des vents jusqu’à 150 km/h en rafales, en donnant des pluies très importantes sur tout le Nord de la Grande Terre et sur la chaîne, il n’y a pas eu de valeur de record mais on a eu un épisode assez intense » explique Virgil Cavarero. 
 
 

Des cyclones plus puissants

Si le réchauffement climatique ne semble pas augmenter le nombre de cyclones, il pourrait cependant intensifier leur force dans le futur. 

« Si on regarde simplement les intensités de force de vent des dernières années, on constate que les cyclones les plus forts sont Winston ou Pam. C’est possible que la saison cyclonique devienne plus grande avec des températures qui s’échauffent; on aurait une saison chaude qui commencerait plus tôt et qui terminerait un peu plus tard » confie Virgil Cavarero. 

Au total, neuf phénomènes se sont développés dans le Pacifique Sud cette saison, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne des quarante saisons sur la période 1977-2018, qui est proche de dix.