On a à peu près une vingtaine de références. En marchandises, ça doit représenter 700 à 750 kilos. Chaque saison nous amène des produits plus ou moins lourds. La salade va représenter un tiers du camion et il y a cent kilos!
- Arie Van Delft, maraîcher
Sur l'exploitation
Durant la période de confinement, il n’a pas pu écouler sa marchandise sur le marché de gros. Les consommateurs se sont directement déplacés sur son exploitation. Pas de pertes financières, mais une prise de conscience !Je ne dirais pas qu'on a passé le cap. Je dirais qu'il faut rester prudent. Mais je pense que le monde de la production a pris conscience qu'il faut qu'on atteigne l'autonomie alimentaire. Il faut donc faire beaucoup plus de production. On se rend compte qu'il faut nourrir les gens.
- Arie Van Delft, maraîcher
Pertes
Pour d’autres, en revanche, l’activité maraîchère a tourné au ralenti. Patricia et Georges-Christian Gourou ont difficilement écoulé leur production de fruits et de tubercules. Ils accusent une perte de plus de 50 % de leur chiffre d’affaires.On a perdu quelques produits, comme tous les copains qui sont à côté. Trois semaines de confinement, c'est beaucoup pour nous qui vivons à peu près au jour le jour.
- Georges-Christian Gourou, producteur à Houaïlou
Indemnisés
Eligible au fonds de solidarité, le couple a perçu une indemnité de 178 000 francs. Une aide bienvenue pour éviter la faillite.Ça a été précieux parce qu'on a travaillé que deux semaines par mois, les deux derniers mois. Ça nous a beaucoup aidés.
- Patricia Gourou, productrice à Houaïlou
Les clients en soutien
Après plusieurs semaines difficiles en trésorerie, les producteurs savent qu’ils peuvent compter sur le soutien des habitués du marché. A Ducos, samedi matin, les clients n’ont pas attendu les premières lueurs du jour pour profiter de ventes sans intermédiaire.Le reportage de Sheïma Riahi et Laura Schintu :