Depuis 30 ans, le Dr Viviane Damiens examine les fragments d’organes et de tissus ou les cellules pour repérer les anomalies liées à une maladie. Chaque année, son laboratoire d’anatomopathologie traite 12 000 prélèvements. C’est le seul du territoire en libéral. “Mon but, c’est de diagnostiquer un cancer, de le nommer et quand c’est possible sur une pièce, de préciser son stade d’avancement.
Selon les types de pathologie, une aide par la biologie moléculaire est nécessaire. Cela représente environ 200 cas par an. “C’est pour pouvoir faire une analyse du génome, de l’adn, de la tumeur, nous explique le Dr Damiens, comme on faisait pour le COVID, de savoir un petit peu quelle sorte on avait de virus. Pour le cancer, c’est pareil, il faut savoir quel est le type de tumeur pour savoir quel est le bon traitement à lui appliquer”.
Vide juridique et factures impayées
En Métropole, la plateforme spécialisée du CHU de Bordeaux examine les demandes envoyées par les médecins cancérologues de la Clinique Kuindo Magnin. Problème, ces analyses ne sont pas répertoriées dans la liste des actes médicaux remboursables par la CAFAT. Ni la clinique, ni la direction des affaires sanitaires et sociales ne sont en mesure de payer les factures.
Selon le Dr Damiens, “le problème actuel, c’est le refus de la plateforme de biologie moléculaire de recevoir des nouveaux prélèvements qui viendraient de la clinique. La clinique est en redressement judiciaire et à cet égard, comme elle a une facture, ils n’ont plus envie de n’être pas sûrs d’être payés”.
Des discussions sont en cours entre la clinique et la Dass pour trouver une solution rapidement.
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