Les sauveteurs en mer forment leurs nouvelles recrues

Les sauveteurs en mer de la SNSM de Nouméa ont suivi ce dimanche une formation de canotiers. Huit stagiaires ont enchaîné les exercices de sauvetage et autres manipulations à bord de la vedette Nautile.
Le filet Markus, est une technique de sauvetage en mer, qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. 
Les dernières recrues de la SNSM de Nouméa profitent d’une formation au poste de canotier, pour pratiquer la manœuvre.
«  C’est très dur de remonter quelqu’un dans l’eau qui est inerte, et on utilise un filet Markus qui permet de manipuler ça à deux personnes, sans trop se faire mal au dos. C’est appliqué par toutes les SNSM, et par tous les services de secourisme dans le monde » explique Marc Sabatier, bénévole sauveteur en mer.

Des exercices réguliers

Filet Markus, barquette de sauvetage ou encore remorquage…autant de techniques qui sont pratiquées par ces huit stagiaires de la SNSM. 
Des exercices que ces matelots connaissent déjà mais qu’ils doivent pratiquer régulièrement pour être certains que tous suivent le même mode opératoire et parlent le même langage lors de chaque opération.
La SNSM compte une quarantaine de bénévoles, pour un vivier d’une quinzaine de personnes seulement et très peu de femmes.
Anne-Charlotte Gautier est infirmière. Il y a quelques mois, elle s’est engagée sur son temps libre, auprès des sauveteurs en mer.
« On sort un peu de notre zone de confort, on n’a pas le même matériel, on n’a pas non plus des personnes autour de nous qui sont expérimentées comme on pourrait en voir dans le milieu médical ou para-médical donc on est obligé de s’adapter à notre entourage et au matériel dont on dispose » explique la jeune bénévole sauveteuse en mer.
 

Les indispensables canotiers 

A bord de la vedette, les canotiers sont les petites mains du bateau.
De l’assistance à la personne en passant par le remorquage de navires, ils sont en quelque sorte, des couteaux suisses, indispensables à la SNSM.
« Sur la station de Nouméa, et sur la Calédonie en règle générale, on a un turn-over important parce qu’on a beaucoup de gens d’origine métropolitaine qui repartent, des fonctionnaires, des militaires, et qui au bout de trois ans, quatre ans, s’en vont donc on est obligés sans arrêt de faire des formations et prévoir que l’on va avoir des départs » explique Philippe Boudet, patron titulaire de la station SNSM de Nouméa.
Environ deux sessions de formations de canotiers sont proposées chaque année aux nouveaux bénévoles. 
En 2019, 70 sorties de sauvetage ont été effectuées par les secours en mer de Nouméa. 
L
©NCAL
e reportage de Lizzie Carboni et Claude Lindor.