"Seamounts", c'est le nom de la nouvelle campagne menée par l'IRD et ses partenaires. Pendant quatre ans, sera passé au peigne fin l'environnement sous-marin du Parc naturel de la Mer de Corail. Objectif : modéliser la biodiversité de ces milieux et étudier les interactions entre ses habitants.
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Quatre ans de mission scientifique pour mieux comprendre ce qui se passe « dessous ». Dessous, c’est le fond des mers, mais plus précisément dans le cas de cette mission Seamounts, il s’agit de savoir ce qui se cache sur nos monts sous-marins du Parc naturel de la Mer de Corail.
« Si on prend tous les monts sous-marins du monde, on a un continent grand comme l’Europe, et il y a 1% de çà qui est étudié » explique Laurent Vigliola, biologiste marin, chercheur à l’IRD.
« L’ADN environnemental, c’est des fragments d’ADN de n’importe quel animal. On va s’intéresser d’abord aux poissons, mais potentiellement, on pourra faire ainsi toute la biodiversité. »
L’analyse de cet ADN des profondeurs d’une part et celles des vidéos d’autre part, permettra de recenser les habitants de ces monts sous-marins et de mieux comprendre leur rôle. Ils pourraient notamment faire office de refuge pour certaines espèces.
La mission a débuté en mars et les débuts sont très prometteurs : les premières images laissent en effet penser que ces monts sous-marins calédoniens sont de véritables hotspots de biodiversité.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
Depuis son retour de mission sur les monts-sous-marins, Laurent Vigliola a fort à faire. Il doit expédier près de 200 prélèvements à un laboratoire privé en Métropole pour analyse de l’ADN environnemental et visionner des centaines d’heures de films.
« Je suis très surpris, parce qu’il y a une forte biomasse, beaucoup de poissons, beaucoup d’abondance, évidemment des espèces bizarres que moi je n’ai jamais vues parce que je plonge sur le récif normalement, et aussi des poissons de récif qu’on voit beaucoup plus profond que ce qu’on pensait » se réjouit Laurent Vigliola.
Une découverte importante qui intéresse les chercheurs du monde entier, mais aussi les entreprises innovantes, sans oublier les gestionnaires en charge de la protection de zones éloignées.
L’an prochain, huit autres monts sous-marins seront explorés au Sud-Est des Iles Loyauté et au large des Chesterfield. Pour connaitre tous leurs secrets, il attendre 2022, fin de la mission Seamounts.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Brigitte Whaap
La présentation de la mission par les équipes de Seamounts
« Si on prend tous les monts sous-marins du monde, on a un continent grand comme l’Europe, et il y a 1% de çà qui est étudié » explique Laurent Vigliola, biologiste marin, chercheur à l’IRD.
Etudier l’ADN environnemental
Les scientifiques observent, filment, récoltent, notamment de l’ADN.« L’ADN environnemental, c’est des fragments d’ADN de n’importe quel animal. On va s’intéresser d’abord aux poissons, mais potentiellement, on pourra faire ainsi toute la biodiversité. »
L’analyse de cet ADN des profondeurs d’une part et celles des vidéos d’autre part, permettra de recenser les habitants de ces monts sous-marins et de mieux comprendre leur rôle. Ils pourraient notamment faire office de refuge pour certaines espèces.
Des refuges
« Certains requins comme les requins pointe blanche du large, on ne les voit plus trop en surface alors que sur les récifs pristines, on les voit. Et on pense qu’il y a des refuges profonds, c’est à dire à 100, 150, 200 mètres, ils sont encore présents et sont protégés par la profondeur. C’est ce genre d’hypothèses qu’on va travailler » poursuit Laurent VigliolaLa mission a débuté en mars et les débuts sont très prometteurs : les premières images laissent en effet penser que ces monts sous-marins calédoniens sont de véritables hotspots de biodiversité.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
Depuis son retour de mission sur les monts-sous-marins, Laurent Vigliola a fort à faire. Il doit expédier près de 200 prélèvements à un laboratoire privé en Métropole pour analyse de l’ADN environnemental et visionner des centaines d’heures de films.
Des surprises
Ces vidéos ont été faites grâce deux caméras appâtées, plongées à différentes profondeurs. La faune est bien sûr abondante dans les zones peu profondes encore atteintes par la lumière, mais – surprise, elle l’est aussi à 500 mètres de fond, dans les zones obscures.« Je suis très surpris, parce qu’il y a une forte biomasse, beaucoup de poissons, beaucoup d’abondance, évidemment des espèces bizarres que moi je n’ai jamais vues parce que je plonge sur le récif normalement, et aussi des poissons de récif qu’on voit beaucoup plus profond que ce qu’on pensait » se réjouit Laurent Vigliola.
Des hypothèses
Une richesse qui tend à conforter l’hypothèse des scientifiques selon laquelle, ces monts sous-marins seraient des sortes de points relais où les espèces récifales, de grande profondeur et pélagiques convergent.Une découverte importante qui intéresse les chercheurs du monde entier, mais aussi les entreprises innovantes, sans oublier les gestionnaires en charge de la protection de zones éloignées.
L’an prochain, huit autres monts sous-marins seront explorés au Sud-Est des Iles Loyauté et au large des Chesterfield. Pour connaitre tous leurs secrets, il attendre 2022, fin de la mission Seamounts.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Brigitte Whaap
La présentation de la mission par les équipes de Seamounts