Une seule apparition publique en Nouvelle-Calédonie pour le ministre des Outre-mer en cette fin d’année. À 17 h ce mercredi 15 décembre, Sébastien Lecornu était au monument aux morts de Nouméa. L’occasion pour lui de dresser un rapide bilan de son séjour et de s’adresser directement aux élus calédoniens.
"J’appelle à une grande union sacrée des formations politiques, qu’elles soient indépendantistes ou on, à répondre à ces grands enjeux que sont le nickel, les inégalités sociales, les questions financières… ça, pour le coup, c’est maintenant, c’est tout de suite, et ça appelle la responsabilité de tous les responsables politiques".
Dresser un bilan
Sébastien Lecornu a également envoyé aux élus un courrier. Le ministre y détaille la volonté de dresser un bilan nécessaire de l’Accord de Nouméa.
"Les conversations informelles étant bien souvent d’ailleurs les plus productives, et qui permettent d’avancer, c’est de s’accorder sur une méthodologie de bilan" explique Sébastien Lecornu. "Bilan des accords, Matignon-Oudinot 1988, Nouméa 1998, bilan du processus aussi devant les Nations Unies, qui est un processus encore de décolonisation. Là, on voit qu’il y a un consensus qui peut se dégager assez vite sur la nécessité de faire ce bilan".
Quel calendrier ?
Le ministre des Outre-mer a acté la demande indépendantiste que les discussions institutionnelles ne reprennent qu’après la présidentielle. Il sollicite donc les élus pour "connaître le format et le calendrier adéquat pour conduire l’échange prévu par l’Accord de Nouméa".
Associer la société civile
Dans ce courrier, il précise également que sur des thèmes de société, tels que la réduction des inégalités, la jeunesse, etc., l’Etat est prêt à associer la société civile.
"J’ai donné mandat au haut-commissaire de la République d’organiser dans les temps à venir ce moment dans lequel, au fond, on va demander aux Calédoniennes et aux Calédoniens, quels qu’ils soient, qu’est-ce qu’ils attendent pour l’avenir ? Qu’est ce qu’ils souhaitent pour l’avenir ? Et ça, c’est un moment très très important, et qui nous permettra entre la fin de ce quinquennat et le début du prochain quinquennat, d’entamer des discussions institutionnelles"
Un séjour rapide avec peu de résultats concrets. Avec cette lettre, le ministre des Outre-mer tend la main pour discuter avec toutes les parties.
Le reportage d’Isabelle Braouet, William Kromwel et David Sigal