Franchissement de lignes continues, dépassements dangereux, non-respect des distances de sécurité, téléphone au volant... Les gendarmes scrutent aussi depuis le ciel. À bord d’un hélicoptère, les militaires de la section aérienne de la gendarmerie peuvent voir ce que leurs collègues au sol ne voient pas.
Ce lundi, ils étaient au-dessus de Boulouparis. En contact avec deux équipes de la brigade motorisée positionnées entre Ouinané et l’entrée de Port Ouenghi. Une zone particulièrement accidentogène avec de grandes lignes droites qui peuvent inciter à accélérer, des virages pas simples à contrôler et des interdictions de dépasser pas toujours respectées. Un accident impliquant plusieurs véhicules y a d’ailleurs eu lieu ce vendredi.
Le but n’est pas du tout de se cacher, au contraire, c’est de s’afficher.
Lieutenant-colonel Bruno de la Touche
Quand les gendarmes constatent une infraction depuis le ciel, ils transmettent aussitôt le signalement du véhicule au sol. Charge aux motards d’intercepter l’automobiliste et de le verbaliser. Ce dispositif, déployé uniquement sur la Grande Terre, vise à sensibiliser pour prévenir au mieux les comportements dangereux au volant.
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“Le but n’est pas du tout de se cacher, au contraire, c’est de s’afficher”, souligne le lieutenant-colonel Bruno de la Touche, en charge de la section aérienne de gendarmerie. “C’est de la prévention.” Cinquante personnes ont déjà été tuées sur les routes depuis début 2023.