C'est une litanie douloureuse à laquelle les Calédoniens sont habitués depuis de nombreuses années : le décompte, chaque lundi, du nombre de victimes des accidents de la route du week-end. Ces deux derniers jours, ce sont ainsi 3 morts et 3 blessés graves en 3 accidents qui sont recensés. Sauf que cette fois, le chiffre interpelle jusqu'à la présidence du gouvernement.
Louis Mapou signe ce lundi un communiqué dans lequel il "exprime sa profonde tristesse et sa grande préoccupation" alors que le bilan des quatre derniers mois s'inscrit dans la tendance meurtrière de l'an dernier. Une tendance que le chef de l'exécutif attribue à un "sentiment de laisser-aller et le fatalisme qui nourrissent au sein de nos populations ces comportements déviants et font le lit de ces drames" et contre lequel il s'insurge. Il appelle donc "toutes les autorités, les chefs de clan et de famille, toute la population ainsi que toutes les bonnes volontés à faire preuve de plus de vigilance, de plus de fermeté et de plus de discipline pour que l’on puisse sortir collectivement de cette impasse dans laquelle nous enferme ce fléau qu’est l’insécurité routière".
Faire baisser le nombre d'accidents, un "devoir civique"
Pour le Président du gouvernement, "ce nouvel accident rappelle à toutes et à tous que la route est un espace public qui appartient à tout le monde. Prendre le volant est un acte important et indispensable dans la vie de tous les jours, nous nous devons de garantir et préserver la vie de nos concitoyens". C'est donc en vertu d'un "devoir civique" que Louis Mapou enjoint à réduire le nombre d'accident en adoptant un "comportement responsable". Et de rappeler les règles élémentaires du code de la route "respecter les limitations de vitesse, boucler sa ceinture de sécurité, refuser de conduire et empêcher de prendre le volant sous l’emprise de l’alcool ou de produits stupéfiants".
Par la plume de son président, l'exécutif "incite la population calédonienne à joindre ses efforts à toutes celles et ceux qui luttent contre l’insécurité routière". De son côté, le gouvernement assure "tout mettre en œuvre, en coordination avec l’État, pour rendre les routes calédoniennes moins meurtrières. Et de conclure "la Nouvelle-Calédonie ne doit pas se résigner à accepter cette situation qui, chaque jour, endeuille nos familles".