Séisme en PNG : l’évaluation de la situation est très compliquée

La destruction des infrastructures et des communications complique les efforts des secouristes pour atteindre les secteurs les plus touchés par le violent séisme qui a frappé lundi la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Mesurée à 7,5 sur l'échelle de Richter, la secousse principale s'est produite à 90 km au sud de Porgera, dans la province montagneuse d'Enga. Et des répliques continuent d'être ressenties dans la zone.
                 
Des survols aériens ont permis de mesurer un peu l'ampleur des dégâts, selon des médias locaux. De nombreuses routes ont été coupées, des ponts et des habitations étaient détruits.
                 

Pas de bilan officiel du nombre de victimes

Le quotidien PNG Post-Courier, qui avait rapporté mardi que plus de 30 personnes avaient péri, indique désormais que seuls 14 décès sont confirmés, dans les provinces des Hautes-Terres méridionales et de Hela.
                 
Selon le journal, toutes sont mortes dans l'effondrement de leur maison, dans la nuit.
                 

« Une zone de guerre »

Les autorités n'ont annoncé aucun bilan officiel. Le gouvernement a indiqué qu'il évaluait toujours la situation, avec l'aide de l'armée.
                 
L'Australie a annoncé avoir dépêché un avion de transport pour une mission de surveillance aérienne et fournit aussi un soutien logistique à l'armée papouasienne après une requête en ce sens de Port Moresby.
                 
"Compte tenu de la difficulté du terrain et de l'éloignement de la zone, nous pensons qu'il faudra plusieurs jours pour prendre la mesure de l'importance des dégâts", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop.
                 
Eddie Yuwi, administrateur adjoint de Hela, a indiqué au journal The National que cette province ressemblait à une zone de guerre.
                 
"En périphérie de la ville de Tari, toutes les routes sont endommagées, les bâtiments détruits, il y a des victimes, dont le nombre doit encore être déterminé", a-t-il dit. "Des gens ont été ensevelis dans des glissements de terrain."
                 
Il a précisé que d'énormes fissures étaient apparues sur l'aéroport de Komo, qui dessert les champs gaziers de la région.
                 
Mardi, le Premier ministre papouasien Peter O'Neill a tenté de se rendre en hélicoptère dans la province de Hela, mais a dû faire demi-tour en raison du mauvais temps.
                 

La fermeture des champs gaziers et pétroliers

L'économie du pays, très dépendante de ses ressources en matières premières, devrait être pénalisée par la fermeture des champs gaziers et pétroliers, a déclaré le chef du gouvernement.
                 
Il a précisé être tenu régulièrement informé par ExxonMobil, opérateur des champs gaziers de la région, et par le groupe australien Oil Search.
                 
ExxonMobil a dû fermer son usine gazière de Hides dans la province de Hela tandis que Oil Search a évacué son personnel non essentiel.