Sénatoriales et avenir institutionnel : Calédonie ensemble trace sa ligne

Réunion citoyenne de Calédonie ensemble le 17 août 2023.
Réunis cette semaine à l'université de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa, les membres de Calédonie ensemble ont tenu une "réunion citoyenne" pour présenter leur projet pour l'avenir du pays, avec les sénatoriales en toile de fond.

Sénateur sortant, Gérard Poadja sera vraisemblablement candidat Calédonie ensemble aux élections sénatoriales cette année. Pour le moment, rien n'est officialisé et un conseil politique validera la candidature du parti ce lundi.

Mais depuis 2017 et l'élection du sénateur, la donne a changé et le mouvement a vu son nombre de grands électeurs s'affaiblir. Le bilan du sénateur sortant sera-t-il suffisant ? "Je ne sais pas si je serai encore sénateur le 24 septembre [date de l'élection], glisse Gérard Poadja. Ce que j'espère, c'est que je ne sois pas le dernier Kanak au parlement de la République."

Mémoire, valeurs et signes identitaires

Une fois balayée la question, Calédonie ensemble a tenu à rappeler ses fondamentaux. "L'identité, c'est une mémoire commune, ce sont des valeurs partagées et ce sont des signes identitaires dans lesquels tout le monde se retrouve, expose Philippe Michel, élu du Congrès au public. La proposition de Calédonie ensemble, c'est que cela constitue le préambule du grand accord, comme la reconnaissance du fait colonial constituait le préambule de l'accord de Nouméa en 1998."

Les fondamentaux de Calédonie ensemble constituent le squelette d'un projet extrêmement dense pour l'avenir institutionnel pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Le mouvement propose une réforme de fond sans révolution et qui vise à renforcer les institutions. "On aurait toujours par exemple un gouvernement qui serait composé pourquoi pas de ministres et d'un Premier ministre, explique Philippe Dunoyer, député de la 1ère circonscription. Avec en plus un président de la Nouvelle-Calédonie qui aurait un rôle de représentation sur la scène internationale, avec peut-être la capacité de signer des accords. Nous aurions une représentation un peu plus identifiée du territoire dans ses espaces."

Débat à suivre

Une série de propositions qui sera posée sur la table à Paris lors des discussions sur l'avenir institutionnel. "Elles ont vocation à être discutées, débattues, triturées, ajoute Philippe Dunoyer. Et on attend avec impatience l'ouverture des discussions le 4 septembre pour voir les autres propositions de nos partenaires et entrer dans le vif du sujet."

Hasard du calendrier, le 4 septembre sera la date du début des discussions à Paris sur l'avenir institutionnel de la NC, mais aussi le jour de l'ouverture de la période de dépôt de candidatures pour les sénatoriales.