La sexualité et les conduites à risques sont une problématique de santé publique, notamment chez les jeunes. Selon le baromètre santé 2019, parmi les 13-18 ans ayant déjà eu des rapports sexuels, 26,3% ont déclaré avoir eu leur premier rapport avant 14 ans.
La sexualité est un sujet de société en Nouvelle-Calédonie, en particulier auprès de la jeunesse. Quelles sont les préconisations des acteurs locaux ? Quelles sont les conséquences épidémiologiques des comportements à risques ? Selon le baromètre santé de 2019 concernant les jeunes calédoniens, l’âge du premier rapport sexuel est estimé à 15 ans. Six individus sur dix déclarent s’être protégés.
Quelles conséquences sur la santé ?
Dans les locaux du comité de promotion de la santé sexuelle (CP2S), près de 300 personnes viennent chaque année se renseigner. La coordinatrice du CP2S accompagne les jeunes de manière anonyme, la sexualité non protégée est fréquemment évoquée. Les conséquences des conduites à risques sont préoccupantes pour la santé.
L'intervention complète de Pauline Syemons, directrice opérationnelle du centre de prévention de santé sexuelle, au JT du 15 juin.
Le Dr Samuel Salama, ancien médecin coordinateur du centre d'orthogénie du Médipôle et gynécologue-obstétricien durant six ans, a constaté des taux importants de maladies et d’infections sexuellement transmissibles, très souvent supérieurs à ceux de la Métropole. "Les rapports sexuels non-protégés vont entraîner chez la femme des grossesses non-désirées, sauf si elle a une contraception, mais aussi des infections générales, telles que le sida, l'hépatite, la syphilis et, bien sûr, des infections génitales autres." Du côté masculin, les infections sont aussi présentes : il peut y avoir des urètrites, qui vont notamment boucher la sortie des spermatozoïdes.
Prévenir les comportements à risques
En terme de prévention, l'agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS-NC), a lancé depuis 2003 les préservatifs Caillou Kaoutchouc. La boîte de 12 coûte 100 frs. Cette année, des cours sont dispensés dans les lycées. "En seconde, ils ont droit à une intervention de deux heures, financée par l'ASS-NC, pour parler de sexualité et répondre à toutes leurs questions" ,indique Kévin Bereau, responsable du programme de la promotion de la santé sexuelle à l'ASS-NC.
Le CP2S ainsi que l’agence sanitaire et sociale montrent l’importance de la prévention et du dépistage. Ils comptent sur les institutions pour financer d’avantage de campagnes de sensibilisation pour les jeunes calédoniens.