Le Comité pour la promotion de la santé sexuelle est intervenu auprès de plus de 3 500 élèves de collèges et lycées, l’an dernier. Des adolescents pour qui l’image de la sexualité est bien souvent déformée par l’omniprésence de la pornographie sur le web.
Comment informer les jeunes et les rassurer sur des questions telles que le consentement, la contraception ou les maladies sexuellement transmissibles ? C’est l’une des missions du CP2S, le comité pour la promotion de la santé sexuelle.
Alors que les adolescents sont de plus en plus surexposés à la pornographie sur le web, le rôle de l’association est de déconstruire les clichés, souvent néfastes, qu’ont ces sites Internet sur la sexualité des jeunes. « Nous les faisons réfléchir au fait que c’est un film et leur remettons en face des chiffres de réalité, explique Amélie Toureau-Tabard, intervenante en santé sexuelle pour le CP2S. Par exemple, quand nous demandons à une classe de jeunes s’ils ont une idée du temps moyen de la durée d’un rapport sexuel, ils sont sur des idées complètement fausses. Ils vont nous dire 45 minutes, une heure, une heure et demie… Et quand on leur dit qu’en fait, c’est 6 minutes », ils sont les premiers étonnés, raconte l’intervenante.
L’association les amène à prendre conscience que la pornographie existe surtout à des fins mercantiles et non pour offrir « une éducation à la sexualité ». « C’est quand même le meilleur moyen pour [ces jeunes] d’avoir des idées fausses et des complexes bien ancrés quand ils vont démarrer dans la vie sexuelle ».
A retrouver, le clip « Le porno, c’est faux ! » du CP2S
Or, les conséquences sont importantes. « Ce sont des IST qui peuvent donner une infertilité, atteindre des organes… » D’où l’importance de se protéger. En Nouvelle-Calédonie, l’éducation à la sexualité fait partie du programme des collèges et lycées.
Mais faute d’obligation, elle n’est souvent proposée que sur un niveau scolaire et non répétées chaque année, comme en Métropole, à raison de trois séances par an.
Alors que les adolescents sont de plus en plus surexposés à la pornographie sur le web, le rôle de l’association est de déconstruire les clichés, souvent néfastes, qu’ont ces sites Internet sur la sexualité des jeunes. « Nous les faisons réfléchir au fait que c’est un film et leur remettons en face des chiffres de réalité, explique Amélie Toureau-Tabard, intervenante en santé sexuelle pour le CP2S. Par exemple, quand nous demandons à une classe de jeunes s’ils ont une idée du temps moyen de la durée d’un rapport sexuel, ils sont sur des idées complètement fausses. Ils vont nous dire 45 minutes, une heure, une heure et demie… Et quand on leur dit qu’en fait, c’est 6 minutes », ils sont les premiers étonnés, raconte l’intervenante.
Il s’agit de déconstruire l’image de la femme, de l’homme. Leur permettre de comprendre que les complexes qu’ils ont sont souvent en lien avec la pornographie.
- Amélie Toureau-Tabard, intervenante en santé sexuelle pour le CP2S
L’association les amène à prendre conscience que la pornographie existe surtout à des fins mercantiles et non pour offrir « une éducation à la sexualité ». « C’est quand même le meilleur moyen pour [ces jeunes] d’avoir des idées fausses et des complexes bien ancrés quand ils vont démarrer dans la vie sexuelle ».
A retrouver, le clip « Le porno, c’est faux ! » du CP2S
Encore trop de maladies sexuellement transmissibles
En 2019, l’association est intervenue dans trente-trois collèges et lycées. Théâtre-forum, sexo quiz… Le CP2S s’appuie sur des outils pédagogiques et le plus souvent ludiques pour briser des sujets tabous comme le consentement, la contraception ou les maladies vénériennes, dont la prévalence est très importante en Calédonie.Si l’on prend l’exemple de la chlamydia, il y a six fois plus de jeunes touchés par cette infection sexuellement transmissible ici qu’en Métropole.
- Amélie Gauquelin, directrice opérationnelle du CP2S
Or, les conséquences sont importantes. « Ce sont des IST qui peuvent donner une infertilité, atteindre des organes… » D’où l’importance de se protéger. En Nouvelle-Calédonie, l’éducation à la sexualité fait partie du programme des collèges et lycées.
Mais faute d’obligation, elle n’est souvent proposée que sur un niveau scolaire et non répétées chaque année, comme en Métropole, à raison de trois séances par an.