La rentrée s’est faite de manière à peu près sereine. C’est en tout cas le sentiment du SNES-NC, après une petite semaine de cours. "Globalement, la majorité des élèves sont là", disait Jérémy Tiaïba. Et ce, en dépit de plusieurs problématiques : l’épidémie de Covid, les transports perturbés par les intempéries sur le Grand Nouméa et la grève chez Aircal en début de semaine. Voici ce que l’on peut retenir de l’entretien.
Quinze jours qui inquiètent
Pour autant, la sérénité n’est pas encore au rendez-vous, notamment avec l’annonce du pic épidémique pour la fin du mois de février. "On se dit que, pour les élèves, il y a peut-être un moindre risque avec ce variant. Pour le personnel, c’est un autre problème. Ils sont plus âgés, en général. On a des craintes d’absentéisme pour les prochaines semaines." Sans avoir le vivier suffisant pour remplacer un grand nombre d’absents.
Covid et enseignements
En cette rentrée, plusieurs obstacles liés à la crise sanitaire s’invitent une nouvelle fois. Même si les protocoles ont été allégés, le masque demeure, dans le secondaire. Un élément qui complique les enseignements, "surtout dans les matières où il y a beaucoup d’oralité. Mais on a un espoir, le gouvernement nous avait annoncé que les mesures devraient s’estomper très prochainement…"
Autre problématique, à retardement cette fois, les effets d’une fin d’année 2021 considérablement perturbée, avec des élèves parfois absents un trimestre entier. "En classes de sixième et de seconde, il y a des évaluations à l’entrée qui sont faites tous les ans. Pour les autres niveaux, ce sera à la charge des équipes pédagogiques de constater s’il y a des soucis et de demander le cas échéant des heures supplémentaires."
Quel avenir pour le collège Baudoux ?
Au-delà de la rentrée scolaire, le SNES-NC s’inquiète de l’avenir des collèges de Nouméa. Une étude réalisée par la Sécal pour la province Sud, et rendue publique début janvier, comptabilisait trop de collèges à Nouméa par rapport au nombre d’élèves. Et ce serait le collège du centre-ville Georges-Baudoux qui serait dans le viseur. "Ce collège était cité depuis plusieurs années pour sa mixité et [sa] fermeture signifie l’affectation des élèves dans plusieurs établissements."
Conséquences redoutées par le syndicat : la disparition de cette mixité sociale, l’augmentation des problèmes dans les collèges sensibles qui accueilleraient un grand nombre de nouveaux élèves et la recomposition de la carte scolaire au détriment des familles.
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.