Moins d’emplois agricoles, plus de postes liés au secteur du nickel et aux services. Depuis les Accords de Matignon, les secteurs d’activité ont changé sur le territoire. Une évolution qui a eu des répercussions sur les bassins d’emploi, et donc sur le lieu de travail et de vie des Calédoniens. L’Isee le démontre dans une étude, publiée vendredi, qui se base sur les chiffres issus du recensement de 2019.
En 2019, 1 emploi sur 2 est situé à Nouméa
Alors que l'activité économique s'est nettement développée dans l’agglomération, la capitale continue de concentrer la plupart des postes. Pour cause, à Nouméa, on retrouve "l’usine métallurgique de la SLN à Doniambo, l’unique port international, l’Université de Nouville, deux zones industrielles (Ducos et Normandie), un aérodrome domestique à Magenta ainsi que de nombreux hôtels et restaurants sur le front de mer et dans les quartiers Sud", rappelle l'étude. Sans compter "les fonctions administratives, économiques, juridiques, politiques ou culturelles". Ainsi 7 cadres sur 10 exercent leur profession à Nouméa.
4 postes sur 5 se trouvent dans le Grand Nouméa et la zone VKP
Dumbéa, Mont-Dore, Païta gagnent du terrain. Ces communes regroupent près de trois fois plus d’emplois qu’il y a 30 ans. La construction du Médipole à Dumbéa-sur-mer, en remplacement de l’hôpital du centre-ville de Nouméa, est un exemple emblématique de la délocalisation d’une grande infrastructure pourvoyeuse de travail.
Une baisse de 50% des emplois sur la côte Est
Plusieurs communes de la côte Est sont moins dynamiques. En trente ans, le nombre de postes a diminué de 50 % à Belep, Pouébo, Hienghène et Ponérihouen. Le recul est de 20 % à Touho et de 12 % à Poindimié.
1 actif sur 3 travaille en dehors de sa commune de résidence
Une proportion qui est deux fois plus élevée qu'il y a 30 ans. Ainsi à Dumbéa, Mont-Dore et Païta, plus de la moitié des actifs exerce à l’extérieur de leur ville.
32% de la population active fait la navette entre son domicile et son lieu de travail
Une proportion qui a doublé en 30 ans. Dans le Grand Nouméa, près de 20 000 actifs, vivant en périphérie, font tous les jours le trajet entre leur résidence et Nouméa. Un phénomène qui crée une congestion sur les routes. "Les embouteillages pour entrer et sortir de Nouméa aux heures de pointe, sont ainsi devenus le quotidien des navetteurs depuis une vingtaine d’années", souligne l’Isee.
Plus d’une 1 heure par jour
C'est le temps que les habitants du Grand Nouméa passent dans les transports selon l’enquête sur les mobilités réalisée en 2013 par l’Isee et le Syndicat intercommunal du Grand Nouméa. Cette durée augmente pour ceux qui résident en Brousse.
80% des actifs se déplacent en voiture
Comme en témoigne ce chiffre, la voiture a beaucoup de succès auprès des actifs en général. 86% des personnes qui font la navette y ont recours au détriment d'autres modes de transport. Pourtant dans le Grand Nouméa, les habitants peuvent compter sur le Néobus créé en 2019. De même, des alternatives telles que le télétravail, covoiturage, coworking existent.