La SLN (Eramet) déclenche une procédure pour assurer la rentabilité de son nickel

Usine SLN de Doniambo à Nouméa, province-Sud de la Nouvelle-Calédonie
Face à ses difficultés liées à la pandémie de Covid 19 et à une concurrence à bas coût, la SLN, berceau de l’industrie mondiale du nickel, a déclenché une procédure préventive afin de les surmonter. Point positif, les cours mondiaux du métal ont repris de la hauteur. 
Colin McGibbon, directeur général de la SLN, a déposé mercredi une demande auprès du tribunal de commerce de Nouméa visant à désigner "un mandataire ad hoc" chargé d’aider l’entreprise à résoudre ses difficultés.
 

Trouver des solutions

Le mandat ad hoc est "une procédure préventive et confidentielle de règlement amiable des difficultés", a indiqué la direction d’Eramet à Paris - elle renvoie vers sa filiale calédonienne qui assume l'initiative. Le groupe français de la transition énergétique a indiqué, à plusieurs reprises, qu'il ne pourrait pas remettre de l'argent dans sa filiale calédonienne.

L’objectif est donc de trouver des solutions, initiées en Nouvelle-Calédonie, afin de rétablir la situation de la SLN, premier producteur mondial de ferronickel, et ainsi d’éviter que la société minière et métallurgique ne soit en état de cessation de paiement. La filiale calédonienne dispose encore de fonds de trésorerie malgré le quasi-épuisement du prêt accordé par Eramet et l’Etat en 2016. Le déclenchement de cette procédure préventive intervient au bon moment. Les cours mondiaux du nickel ayant progressé de prés de 12 % au mois d'août, le seuil de rentabilité de la SLN est repassé au vert. 

Le travail du mandataire ad hoc est confidentiel, tout comme les propositions qu’il fera. Son mandat a une durée de trois mois, renouvelable pour un mois. Il doit permettre de trouver des solutions auprès des partenaires et des investisseurs potentiels.

 

Cours du nickel au LME de Londres le 02/09/2020 à 15:20 GMT 15 598 dollars par tonne + 0,42 %.