Ce mardi, le président de la Province Nord a pris la plume pour une mise au point. Paul Néaoutyine dénonce une instrumentalisation électoraliste mensongère avec trois cibles identifiées : l’Avenir en confiance, Philippe Gomès et Eramet, l’actionnaire principal de la SLN.
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« Une instrumentalisation électoraliste mensongère »
Le leader de l’UNI s’insurge tout d’abord contre les propos tenus par Thierry Santa, l’une des figures de l’Avenir en confiance, le week-end dernier à l’hippodrome Henri Milliard, accusant les indépendantistes d’être prêts à sacrifier l’usine de Doniambo et ses 800 emplois afin de récupérer les titres miniers de la SLN.Paul Néaoutyine pointe ensuite le plan de sauvetage de la SLN proposé par Eramet et défendu par le député Philippe Gomès. Un plan en trois points : la réorganisation du travail, l’exportation de 4 millions de tonnes de minerai et la renégociation du prix de l’énergie avec Enercal.
« j’observe que les partis de la droite coloniale emboîtent le pas à la stratégie de Eramet consistant à s’exempter de responsabilité et à faire payer à la Nouvelle-Calédonie et aux salariés un modèle obsolète » déclare Paul Néaoutyine.
Le président de la Province Nord pour qui le minerai non traité à Doniambo devrait être transformé dans les usines offshore détenues par les intérêts publics calédoniens. On pense évidemment à l’usine de la SMSP en Corée du Sud.
Découvrez le communiqué de Paul Néaoutyine :
L'export de minerai au coeur du débat
La réponse de Philippe Gomès ne s’est pas fait attendre – toujours par voie de communiqué. Il explique avoir personnellement négocié avec l’Etat le prêt de 63 milliards de francs CFP qui a permis de sauver la SLN en 2016, et surtout – au jeu du « à qui la faute », il affirme que Calédonie Ensemble est la seule formation politique à s’être opposée à la distribution de 100 milliards de dividendes entre 2012 et 2013.Philippe Gomès qui confirme que pour lui la survie de la SLN passe par un programme d’exportation de minerai brut, mais rejoint Paul Néaoutyine sur un point : une part de ce minerai pourrait être exportée vers les usines offshore calédoniennes, dans « une perspective gagnant-gagnant pour le pays. »
Découvrez le communiqué de Philippe Gomès :