Difficile de se frayer un chemin dans cette boutique de la vallée des colons. Des soldes à -70, -50%, les promos sont aussi alléchantes que dans un magasin traditionnel, sauf qu’ici on ne trouve que de la seconde main.
Pour certains clients, c’est une philosophie. "Plutôt que d’aller faire les soldes dans un magasin habituel, je me suis dis qu’acheter de la seconde main c’était plus écologique, explique Séverine. L’avantage d’acheter comme ça, c’est qu’on ne créé par de nouveaux déchets plus tard."
Sur le front de la vie chère, la seconde main a aussi de beaux arguments. "Ça m’aurait coûté bien plus cher ailleurs, raconte Katia. En fonction de la marque et des modèles, je pense que j’aurais dépensé le double dans une boutique traditionnelle. Et puis ici on chine, on prend le temps et ça fait aussi partie du plaisir."
Une nouvelle clientèle
Ludique, économique et écologique, la démarche séduit de plus en plus. La gérante du magasin le constate, il y a de nouvelles têtes dans sa boutique. "On a de plus en plus de nouvelles clientes chaque semaine et qui sont curieuses, commente Gwen. Les gens comprennent qu’on peut trouver son bonheur aussi dans la seconde main."
De l’autre côté de Nouméa pas de soldes à proprement parler, mais une braderie sur le campus de l’université. Les soldes, Jody n’ira pas. Elle aussi a eu vite fait de faire ses comptes. "C’est toujours moins cher dans un vide-grenier, s’amuse-t-elle. On peut marchander ici. Dans un magasin, ce n’est pas possible." À ses côtés, son amie Canelle est plus catégorique : "Je n’aime pas passer du temps dans les boutiques et puis j’ai autre chose à faire."
Une tendance de plus en plus suivie dans la communauté étudiante. Selon un sondage IFOP, un jeune sur 10 de moins de 25 ans a déjà acheté des produits de seconde main.
Voyez le reportage de Karine Arroyo et Cédric Michaut :