La fuite massive de documents dont a été victime le constructeur naval français DCNS est-elle inquiétante ? Le Premier ministre australien et son ministre de la Défense ne donnent pas la même réponse à cette question.
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La DCNS a récemment été choisi par Canberra pour construire la nouvelle flotte de sous-marins australiens, douze Shortfin Barracuda. Dans un premier temps, le Premier ministre, Malcolm Turnbull, a minimisé les conséquences de la fuite d'informations techniquesconcernant un autre modèle de sous-marins construit par le groupe DCNS, le Scorpène. « Le sous-marin qu'ils construisent pour l'Inde n'est pas le sous-marin qu'ils construiront pour nous, c'est un modèle complètement différent, et les informations divulguées datent de plusieurs années », a fait remarquer le Premier ministre, il y a dix jours.
Mais à l'occasion du G20, en Chine, Malcolm Turnbull a exprimé ses inquiétudes lors de deux rencontres avec le président français, François Hollande. Le Premier ministre australien a aussi exposé ses craintes aux journalistes australiens venus couvrir le sommet : « Maintenir une sécurité absolument maximale, une sécurité totale, sur des informations de ce genre est essentiel. La fuite d'informations liées au sous-marin Scorpène est très, très regrettable. Il y a une enquête de fond qui est en train d'être menée du côté français pour comprendre comment cela a pu arriver. Évidemment, c'est un sous-marin différent de celui que l'on va construire en collaboration avec les Français, mais il est absolument essentiel de maintenir un niveau de sécurité le plus élevé possible. »
Quelques heures plus tôt, son ministre de la Défense, Christopher Pyne, a tenu un tout autre discours sur ABC : « Ce sont des documents très anciens, qui ne sont pas classés top-secret - cela aurait été évidemment très grave. Les sous-marins Scorpène construits par le groupe DCNS sont spécialement conçus pour l'export, c'est le même sous-marin acheté par plusieurs pays à travers le monde, cela n'a aucun rapport avec le sous-marin Barracuda qui sera construit pour l'Australie et qui sera un sous-marin unique.
J'ai pris toutes les mesures qui me paraissaient nécessaires pour assurer la protection de nos données. L'Australie et les États-Unis partagent de nombreuses informations confidentielles, et nous sommes tous deux entièrement satisfaits par les mesures en place. »
Ce sont les États-Unis qui fourniront le système de combat secret des futurs sous-marins et leur réaction faisait partie des inquiétudes soulevées par l'Australie lors de la révélation de l'affaire, il y a dix jours.
Mais à l'occasion du G20, en Chine, Malcolm Turnbull a exprimé ses inquiétudes lors de deux rencontres avec le président français, François Hollande. Le Premier ministre australien a aussi exposé ses craintes aux journalistes australiens venus couvrir le sommet : « Maintenir une sécurité absolument maximale, une sécurité totale, sur des informations de ce genre est essentiel. La fuite d'informations liées au sous-marin Scorpène est très, très regrettable. Il y a une enquête de fond qui est en train d'être menée du côté français pour comprendre comment cela a pu arriver. Évidemment, c'est un sous-marin différent de celui que l'on va construire en collaboration avec les Français, mais il est absolument essentiel de maintenir un niveau de sécurité le plus élevé possible. »
Quelques heures plus tôt, son ministre de la Défense, Christopher Pyne, a tenu un tout autre discours sur ABC : « Ce sont des documents très anciens, qui ne sont pas classés top-secret - cela aurait été évidemment très grave. Les sous-marins Scorpène construits par le groupe DCNS sont spécialement conçus pour l'export, c'est le même sous-marin acheté par plusieurs pays à travers le monde, cela n'a aucun rapport avec le sous-marin Barracuda qui sera construit pour l'Australie et qui sera un sous-marin unique.
J'ai pris toutes les mesures qui me paraissaient nécessaires pour assurer la protection de nos données. L'Australie et les États-Unis partagent de nombreuses informations confidentielles, et nous sommes tous deux entièrement satisfaits par les mesures en place. »
Ce sont les États-Unis qui fourniront le système de combat secret des futurs sous-marins et leur réaction faisait partie des inquiétudes soulevées par l'Australie lors de la révélation de l'affaire, il y a dix jours.