Des tubes de précision, en inox et nickel, en superalliage de nickel (inconel), et en titane. La société Specitubes, leader européen de l’usinage haut de gamme, est un maillon essentiel de l’industrie aéronautique.
L’Américain Leggett&Platt possède 138 usines dans le monde. L’une de ses filiales,
l’entreprise française Specitubes a pu investir 12 millions d’euros pour sa transformation. L’usine, qui se trouve à Samer, dans la région de Boulogne sur Mer, est spécialisée dans la fabrication de tubes de précision en inox, superalliages de nickel, et titane. Sa production est destinée à l’industrie aéronautique, civile et militaire.
Une usine propre
Specitubes vient de réaliser un investissement de 12 millions d’euros pour deux nouveaux laminoirs et une station de traitement des effluents. Le premier laminoir sera mis en production au mois de novembre, le second fin 2018. Un atelier flambant neuf de 1 500 m2 est consacré au traitement des tubes de haute qualité (inox-nickel-titane) de gros diamètre, et la capacité de production va augmenter. Le second bâtiment est une station de traitement des effluents qui va permettre de ne rien rejeter dans l’environnement. Les eaux seront traitées en circuit fermé et les déchets chimiques seront évacués par camion-citerne pour être traités et détruits dans des centres spécialisés. L’investissement est de 1,8 million d’euros.
Nickel, Airbus et Rafale
L’usine de Samer produit des tubes de haute technologie pour l’aéronautique. Ils sont soit en « inconel », un superalliage de nickel, soit en inox, soit en titane.
« Dans un Airbus A320, vous avez cinq kilomètres de tube, précise Manuel Cournot, directeur de l’usine. Ces tubes servent à transporter les fluides, y compris dans les ailes pour le dégivrage, dans le moteur ». La gamme des Airbus, mais aussi l’avion de combat Rafale, utilisent les productions de Specitubes. Qu’ils soient en inox, en inconel ou en titane, les tubes et tuyaux conduisent les fluides hautes pressions et permettent le ravitaillement en vol des avions de chasse. Et cette tuyauterie industrielle de précision trouve son origine, sa matière première dans le nickel calédonien ou le titane australien.