Des stagiaires en formation non qualifiante protestent contre une baisse des indemnités

Le mouvement de grogne a été mené par une quinzaine de stagiaires.
Des stagiaires formés au Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles de Nouvelle-calédonie ont débrayé ce vendredi, après avoir constaté une baisse de leurs indemnités. Explications.
Vous connaissez le GIEP-NC ? Le Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles a été créé en 2019, après la fusion de trois établissements publics : l’Etablissement de formation professionnelle des adultes, l’Ecole des métiers de la mer, et l’Institut pour le développement des compétences. 
 

A Nouville

C'est dans ses locaux, situés à Nouville, que des stagiaires suivent le parcours SPOT, un dispositif qui doit les préparer au monde du travail. Mais ce vendredi matin, une quinzaine de personnes inscrites à la formation SPOT ont débrayé pendant une heure.
 

Près de 47 000 F en moins

Ils dénoncent des coupes budgétaires dont ils seraient victimes. En cours d'année, leurs indemnités ont été amputées d'environ 47 000 francs, dénoncent-ils, passant de 100 000 F à 53 000 F. Ce qui leur laisserait en poche 15 000 F.
 

Les déductions qu'on nous a faites sur nos 100 000 F, il y a à peu près une somme de 38 000 (pour une carte déjeuner de 18 000 F par mois, une carte Tanéo rechargeable à 8 900 F, et une facture de cantine à 11 100 F). C'est un peu anormal, pour nous. Il nous manque 47 000 et on voudrait bien savoir où ils sont passés.
- Marilyne Nimbaye, élève en formation professionnelle

 

Changement de réglementation 

La direction de la Formation professionnelle explique pour sa part que les indemnités sont amputées au profit d’autres parcours, mais souligne que les frais annexes sont toujours pris en charge. Comme le pass Tanéo et les frais alimentaires. L'idée, entre autres, étant d'être davantage rémunéré quand on suit une formation plus qualifiante.
 

La Nouvelle-Calédonie a changé sa réglementation sur les indemnités, pour que les stagiaires en formation professionnelle aient une rémunération qui leur permettre de couvrir leurs besoins de transport et de nourriture. Mais pas plus avantageuse, notamment, que les personnes en contrat d'alternance qui touchent 50 % du SMG. L'idée, c'était d'avoir des dispositifs cohérents. 
- Florence Lemaire, chef de service parcours et programme de formation, à la DFPN-NC


Ecoutez Marilyne Nimbaye au micro d'Alix Madec et Laura Schintu :

GIEP, Marilyne Nimbaye


Et Florence Lemaire :

GIEP, Florence Lemaire