L'autonomie alimentaire passe par d'importants investissements structurels pour les pouvoirs publics. Chaque année, des sécheresses limitent les possibilités en matière d'agriculture. Sauf à construire davantage de retenues artificielles d'eau comme à la Tamoa et à la Ouaménie.
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L’eau, c’est l’or des agriculteurs. Sans elle, point d’élevage, de culture céréalières ou maraîchères. Elle existe en abondance, mais faut-il encore la maîtriser.
« Aujourd’hui, c’est la seule solution. Si on ne stocke pas l’eau, on voit bien qu’en fin d’année, il n’y en a pas assez et que même, de plus en plus, il en manque à partir des mois d’hiver. Donc, si on ne stocke pas l’eau, il n’y en a plus en rivière, on ne pourra pas développer l’agriculture au niveau que l’on souhaite » explique Eric Capdeville, responsable du département de l’eau agricole.
Les deux ouvrages de la Tamoa et de la Ouaménie datent de 1988 et 1990. Leur gestion reste empirique. Il revient aux associations d’utilisateurs d’en assurer le fonctionnement, et les rentrées d’argent sont parfois compliquées.
« Nous, ce qu’on va redemander aux collectivités, c’est qu’à un moment donné, clairement, les adhérents qui ne sont pas à jour de leur cotisation ne puissent pas bénéficier d’aides » confie Nicolas Pebay, le président de l'association des irrigants de la Tamoa.
« Un projet supplémentaire effectivement viendrait plus sécuriser les activités qui sont déjà en place. C’est absolument essentiel pour pouvoir véritablement que ces entreprises puissent exercer de la meilleure des manières et avoir en fin d’année notamment une activité économique » insiste David Perrard, le président de l'association des irrigants de la Ouaménie.
Face à l’augmentation des besoins en eau, les pouvoirs publics n’auront d’autre solution que de lancer de nouveaux programmes d’investissement.
« Il est essentiel que dans cette mandature à la province, on programme déjà sur le long terme, sur les dix ans qui viennent, les investissements lourds qu’il faut faire pour augmenter la capacité de retenue d’eau. Dans chaque commune où il y a un terroir agricole significatif, il faut qu’on programme des retenues collectives en parallèle des retenues collinaires qui sont déjà financées par l’agence rurale » explique Philippe Blaise, vice-président de la province Sud.
Pour l’heure, deux projets sont à l’étude à la Ouaménie et à la Tamoa. Coût estimé : 600 millions de francs CFP pièce, le prix d’une partie de notre autonomie alimentaire.
« C’est la seule solution »
Comme à la Tamoa à Païta où un lac artificiel de vingt hectares permet l’irrigation d’une trentaine de propriétés. L’eau est captée dans la Tamoa, le trop-plein alimentera ses affluents avant de partir à la mer. Un réseau hydraulique de pompes et de tuyaux a permis en trente ans de doubler le nombre d’exploitations sur le secteur.« Aujourd’hui, c’est la seule solution. Si on ne stocke pas l’eau, on voit bien qu’en fin d’année, il n’y en a pas assez et que même, de plus en plus, il en manque à partir des mois d’hiver. Donc, si on ne stocke pas l’eau, il n’y en a plus en rivière, on ne pourra pas développer l’agriculture au niveau que l’on souhaite » explique Eric Capdeville, responsable du département de l’eau agricole.
Les deux ouvrages de la Tamoa et de la Ouaménie datent de 1988 et 1990. Leur gestion reste empirique. Il revient aux associations d’utilisateurs d’en assurer le fonctionnement, et les rentrées d’argent sont parfois compliquées.
« Nous, ce qu’on va redemander aux collectivités, c’est qu’à un moment donné, clairement, les adhérents qui ne sont pas à jour de leur cotisation ne puissent pas bénéficier d’aides » confie Nicolas Pebay, le président de l'association des irrigants de la Tamoa.
De nouveaux investissements nécessaires
A la Ouaménie, à Boulouparis, la retenue peut contenir jusqu’à 800 000 m3. Début juillet, elle n’est déjà plus remplie qu’au tiers de sa capacité. Un nouveau barrage serait nécessaire.« Un projet supplémentaire effectivement viendrait plus sécuriser les activités qui sont déjà en place. C’est absolument essentiel pour pouvoir véritablement que ces entreprises puissent exercer de la meilleure des manières et avoir en fin d’année notamment une activité économique » insiste David Perrard, le président de l'association des irrigants de la Ouaménie.
Face à l’augmentation des besoins en eau, les pouvoirs publics n’auront d’autre solution que de lancer de nouveaux programmes d’investissement.
« Il est essentiel que dans cette mandature à la province, on programme déjà sur le long terme, sur les dix ans qui viennent, les investissements lourds qu’il faut faire pour augmenter la capacité de retenue d’eau. Dans chaque commune où il y a un terroir agricole significatif, il faut qu’on programme des retenues collectives en parallèle des retenues collinaires qui sont déjà financées par l’agence rurale » explique Philippe Blaise, vice-président de la province Sud.
Pour l’heure, deux projets sont à l’étude à la Ouaménie et à la Tamoa. Coût estimé : 600 millions de francs CFP pièce, le prix d’une partie de notre autonomie alimentaire.