"Braco dehors !" Une banderole montre la position du GIE Goro mines vis-à-vis de la société Braco. Au moment du tournage, jeudi, le groupement d’intérêt économique est absent du site, mais il maintient la pression. Il soutient le petit fils du grand chef de la tribu d’Unia, président du syndicat SGTINC, Germain Djawari, blessé lors des exactions commises devant la SLN le 3 août dernier.
"Marché ouvert aux sociétés locales"
"On ne peut pas accepter une société qui casse partout et qui revient travailler chez nous dans le sud comme si de rien n'était, explique Joan Mapou, un des responsables du GIE Goro mines. On ne se cache pas : on a toujours dit à Prony resources que le marché doit être ouvert pour les sociétés locales, surtout de Yaté. C'est une des revendications aussi."
Selon le GIE Goro mines, la société Braco est associée aux exactions du 3 août dernier car elle est soutenue par le syndicat rouleurs Pays. Les salariés de Braco mobilisés devant l’usine disent ne pas comprendre la situation. Spécialisés dans l’extraction minière et la construction, la société ne peut plus rentrer sur le site industriel depuis 13 jours.
Trente millions de pertes
"On est pratiquement à trente millions de pertes à ce jour [jeudi 17 août]. On risque d'être au chômage technique à partir de la semaine prochaine, de perdre nos sous-traitants... et nos emplois", se désole Marcel Carié, le responsable de la société Braco.
Contactés, le groupe Colas (qui sous-traite la société Braco) et la direction de Prony resources ne souhaitent pas s’exprimer sur cette affaire. Le GIE Goro mines et la société Braco appellent pourtant à une table ronde pour sortir du conflit.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Carawiane Carawiane :