7h01', c'est le temps qu'auront mis le Montpelliérain Hugo Tormento et son coéquipier suédois Max Andersson pour venir à bout des 61 km de course à pied entre les rochers glissants des îles de l'Archipel de Stockholm et des 9 km de natation dans les remous de la mer Baltique. Ces 70 km qui font la réputation de la mythique Ötillö, l'épreuve originelle du swimrun, née il y a une vingtaine d'années et toujours considérée comme la plus brutale du monde.
Tactique et forme physique
Hugo Tormento et Max Andersson étaient apparus, certes, comme les grands favoris de la course avec leurs manches déjà remportées sur circuit Ötillö, leur victoire est cinglante avec ce chrono qui fait rentrer le swimrun dans une nouvelle ère : 7h01’ contre 7h38’ en 2021, année où le tricolore avait décroché la médaille de bronze avec son compatriote Matthieu Poullain. Les ingrédients de la réussite : les qualités de nageur de l'ancien international français, combinées à un à fin esprit tactique qui édictera aux deux comparses de creuser l'écart des les premières "brasses", puis la prudence mêlée à la vitesse sur les "tronçons de route" glissants et rocailleux du parcours, pour éviter la chute et la blessure, fatales à ce niveau de compétition. Derrière, la bataille fait rage mais l'écart creusé par le duo franco-suédois ne sera jamais comblé. En témoignent les 42 minutes passées avant que les seconds de la course ne pointent leur nez sur la ligne d'arrivée, la paire tricolore Picaut et Even.
Du rêve à la réalité
A la clé, ce record pour le duo et, après sa 3ème place l'an dernier avec son compatriote Mathieu Poullain, après ses quatre victoires en autant d'étapes de Coupe du monde cette année avec Andersson, le graal du swimrunner pour Hugo Tormento. Mais pas seulement. Des larmes de joies aussi dans les bras de son grand-père, présent sur la ligne d’arrivée avec ses parents et sa sœur, pour le sacre de l'enfant prodige.
Hugo Tormento joint par William Lecren
swimrun Tormento par W. Lecren