La nouvelle est tombée via un courrier signé conjointement par six syndicats. L’Usoenc, l'USTKE, la CSTC-Force ouvrière, la CSTNC, la Cogetra et la Fédération des fonctionnaires ont déposé un préavis de grève. Ils réclament une hausse de 6 % pour les salaires du privé. Dans leur lettre, les syndicats justifient leur demande par "l’inflation galopante que connaît la Nouvelle-Calédonie" : 5,1 % sur l’année et 10 % pour ce qui est de l’alimentation.
Une fracture entre le secteur public et le privé
Si le préavis ne concerne que les salaires du privé, c’est parce que le secteur rémunère en moyenne 30 % moins bien que le public en Nouvelle-Calédonie. En 2020, le salaire mensuel moyen s’élevait à 436 000 francs pour un fonctionnaire, contre 301 000 francs pour un travailleur du privé. Une moyenne encore plus basse si l’on ne se focalise que sur le secteur de l’agriculture (215 000 francs par mois) ou celui de la construction (265 000 francs par mois).
Autre constat : la proportion des bas salaires a augmenté de quatre points entre 2019 et 2020, passant de 23 à 27 % des travailleurs. En d’autres termes, plus d’un salarié calédonien sur quatre est considéré comme étant faiblement rémunéré. Les femmes semblent par ailleurs plus concernées par le phénomène. Elles percevaient en moyenne 12 % de moins que les hommes en 2020.