TÉMOIGNAGE. Mondial U17 de football : "Du rêve à la réalité"

Cyril Drawilo, ici avec le numéro 10, raconte son Mondial U17 vécu en 2017.
La Coupe du monde de football pour les moins de dix-sept ans se déroule en Indonésie, du 10 novembre au 2 décembre. Avant l'ouverture, Cyril Drawilo a pris la plume pour évoquer son expérience. Il y a six ans, le milieu offensif aujourd'hui à l'AS Magenta faisait partie des Cagous qui ont disputé la compétition en Inde. Cette année, une nouvelle génération va y participer. Editorial.

"Vivre une coupe du monde, c'est un rêve d'enfant. Un rêve que tout passionné de football aimerait réaliser. J'ai eu cette chance de l'avoir vécu et aujourd'hui de vous partager mon expérience. Elle est la compétition phare de ce sport où l'on affronte les futures stars de la planète. Elle rassemble des joueurs qui prétendront un jour aux plus prestigieuses récompenses individuelles comme le Ballon d’Or ou feront l'objet des plus gros transferts.

En Inde, c'était chaque jour un conte de fées. Des instants où l'on a des papillons dans le ventre et des yeux remplis d'étoiles. Un monde à part : se faire escorter à chaque sortie, sentir le parfum des hôtels luxueux cinq étoiles et goûter le quotidien des joueurs professionnels. C'est vivre un emploi du temps bien défini, un timing à respecter et des protocoles de soins à suivre à la lettre.

Les jours de match, l'adrénaline était au rendez-vous à chaque instant de la journée. On pouvait ressentir derrière les sourires, les regards, le silence des uns et des autres, le stress de chacun. En direction du stade, l'atmosphère devenait plus apaisante. C'était simplement le calme avant la tempête. Toute cette pression revenait au moment du coup d'envoi donné par l'arbitre. Les cris des milliers de spectateurs venaient intensifier toutes ces émotions. Les matchs étaient très difficiles à jouer. Des qualités de passes et de finition impressionnantes, de la vivacité dans les appuis et une incroyable précision dans les gestes techniques. Ce sont des confrontations où l'on peut rapidement évaluer la différence de niveau entre les deux équipes.

Notre match nul un partout contre le Japon est certainement mon plus beau souvenir. Une dernière confrontation compliquée physiquement et psychologiquement. Avec l'enchaînement des entraînements, la difficulté de la compétition, les douleurs musculaires, on se sentait épuisés. Mais c'est avec fierté que l'on a pu montrer au monde entier notre identité et aussi notre personnalité. Nous avons vécu des matchs à haute intensité face à des joueurs déjà au top de leur forme. Je me souviens notamment de l'équipe de France avec Amine Gouiri, Aurelien Tchouameni et Maxence Caqueret. Des éléments importants actuellement dans leurs clubs professionnels à Rennes, au Real de Madrid et à Lyon. 

Je n'oublierai pas ce fameux but de Cameron Wadrenges contre les Bleus et l’arrêt exceptionnel de notre portier Unë Kecine. Deux actions qui resteront historiques et symboliques. L'exploit contre le Japon a clôturé cette première participation à une coupe du monde sur une bonne note, en obtenant un point. On est surtout revenu à la maison la tête haute."