Thierry Washetine, c’est le premier champion du monde, toutes disciplines confondues, de la fédération française du sport adapté. Mais c’est aussi depuis deux ans, un entraîneur.
A 43 ans, le lanceur déficient mental va recevoir un diplôme d’honneur récompensant son esprit sportif.
Une nouvelle qui fait la fierté de son cousin, l’ancien footballeur international José Maé : "C’est pas pour rien qu’on l’appelle champion, un champion du monde. Du coup, il apprend à d’autres personnes qui veulent aussi s’améliorer au niveau sportif, et devenir comme lui. Tout le monde est content par rapport à lui".
Entraîneur de Mickaël Païman pour les Global Games
Multiple champion du monde de javelot, le Maréen est devenu entraîneur en 2019. Il a notamment préparé le lanceur trisomique Mickaël Païman pour les Global Games de Brisbane où son protégé a gagné la médaille d’or au javelot et pris le bronze au disque et au poids.
Une expérience qui l’a enrichi : "Avec ma carrière sportive, c’est fini, mais j’entraîne quand même Mickaël pour l’aider à s’entraîner et à participer dans les championnats du monde et championnats de France" explique Thierry Washetine qui ne cache pas sa satisfaction quand son poulain réussit : "ça fait plaisir !".
Récompensé le 2 décembre
Pour son comportement en compétition et son investissement auprès d’autres sportifs, Thierry Washetine sera donc honoré par un prix national remis par l'association française pour un sport sans violence et pour le fair-play (AFSVFP), une association de fédérations, de comités régionaux et de clubs qui veulent préserver le sport de toutes sortes de dérives.
De quoi l’encourager pour la suite de sa carrière. "Mon objectif, c’est entraîneur avec l’équipe de France et entraîner aussi les autres qui sont à côté, les jeunes… Ici par exemple, je peux entraîner les jeunes UNSS ou dans le handisport ou sport adapté. Et certains valides".
Le Calédonien recevra son diplôme d’honneur le 2 décembre prochain. 28 sportifs, dirigeants et arbitres français seront distingués au titre du fair-play.
Le reportage de Martin Charmasson et Christian Favennec :