Titane et zircon : Eramet face à des australiens qui font monter les enchères

Trader de la Bourse des métaux de Londres pendant la séance du nickel
Le spécialiste des alliages et métaux non ferreux subit à la fois l'opinion du négociant Bank of America, mais aussi des complications dans le rachat de l'australien Mineral Deposits
Le groupe industriel et minier français est de retour dans la cour des grands. Eramet doit de nouveau faire face à des agences de notation qui s'intéressent à ses résultats et surveillent ses prévisions. Mineral Deposits, sa première offre publique d'achat (OPA) depuis 12 ans n'est pas un long fleuve tranquille. 

Eramet, bousculé en Bourse, abandonnait près de 7 % lundi en soirée. Selon le quotidien Les Echos, une note d'analyse de Bank of America Merrill Lynch revoit à la baisse son opinion sur le groupe français. Cette note qui n'est pas consultable sur le site londonien de BofA  pointerait "les coûts de production du nickel liés à l’augmentation des prix du pétrole, et la baisse des profits pour le manganèse".

Les australiens font monter les enchères

En Australie, deux des principaux actionnaires de Mineral Deposits Limited (MDL) ont formé une alliance pour obtenir une nette amélioration de la proposition faite par Eramet qui a lancé une offre d’achat non sollicitée sur son partenaire australien. L’Australian Financial Revue évoque un prix demandé plus proche de 2 dollars australien par action, Eramet propose 1,46 dollars.

Le groupe français souhaite détenir la totalité de la coentreprise TiZir, créée en 2011, qui exerce une activité intégrée et novatrice dans le domaine des sables minéralisés (dioxyde de titane et zircon) au Sénégal et dans d'autres activités stratégiques en Norvége. L’offre d’Eramet sur Mineral Deposits Limited vise à permettre au Français de consolider l’intégralité de la joint-venture.