Titouan Galea est plus connu pour ses performances en wingfoil qu'en parapente. Personne en Nouvelle-Calédonie n'avait encore parcouru une telle distance en parapente : 246 km, soit 9 heures, entre le mont Dzumac, à Dumbéa et Boyen, au nord de la commune de Voh, le mercredi 27 décembre.
Il y a cinq ans, le jeune homme avait déjà réalisé un record en volant jusqu'à Poya. Son nouvel exploit lui a demandé une analyse pertinente des conditions climatiques.
"Pour pouvoir faire une si longue distance, il faut monter dans des thermiques et planer. Des fois, il n'y a plus de thermique, on doit voler bas. Parfois, je me suis retrouvée presque dans la forêt, j'ai mis au moins une demi-heure à m'en sortir pour avoir un thermique."
À l'aveugle dans les nuages
Des moments critiques, il y en a eu plusieurs pendant le vol, comme les 10 longues minutes passées à l'aveugle, dans les nuages, avec la boussole pour seul repère. Mais le jeune Calédonien garde surtout en tête la beauté des paysages survolés : "Je voyais de nouveaux paysages comme cette mine. La plaine de Pouembout, Koné, j'ai revu mon ancienne maison c'était génial. Chaque personne connaît le cœur de Voh moi je ne l'avais jamais vu, c'était extraordinaire."
Deux jours après le vol, sur les pentes du Ouen Toro à Nouméa, les autres parapentistes saluent ce record."Oui respect, c'est extraordinaire, ce n’est pas facile de faire des cross [des vols de longue] distance ) car il y a beaucoup d'endroits où on ne peut pas se poser, on n'est pas en sécurité", commente Claude, parapentiste.
Titouan Galea pratique le parapente depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui, il ne cache pas sa fierté. " Ça fait des années que j'attendais ça, j'ai toujours eu en tête d'aller plus loin, je suis assez content de moi d'avoir réalisé ce rêve."
À son arrivée à Voh, aux alentours de 18 heures, le jeune parapentiste a dû rentrer à Nouméa... en stop !