Le porte-conteneurs l'Ever Given, long de 400 mètres, est échoué dans le canal de Suez. Le trafic maritime est par conséquent bloqué et 300 autres géants des mers sont en attente. Les conséquences économiques vont se faire sentir jusqu'ici.
Plusieurs remorqueurs ont tenté de dégager le mastodonte depuis mercredi dernier, mais l'opération semble délicate. Il faut déséchouer 220 000 tonnes de marchandises.
Maxime Tinel, le directeur de MSC, Méditerranean Shipping Company, deuxième armateur mondial, avec 600 navires en activité dont 35 % importent en Nouvelle-Calédonie nous détaille le probable scénario. « La moitié des flux qui viennent en Calédonie arrivent de France et d'Europe. Toutes les compagnies ne sont pas impactées directement parce qu'il y a une compagnie qui vient par le canal de Panama. Cela risque d'intervenir plutôt sur des marchandises qui arrivent début mai, ça veut dire qu'ils sont bloqués aux alentours ou qu'ils vont devoir faire le contournement de l'Afrique. »
Cela représente une petite moitié des marchandises en provenance d'Europe.
Des ruptures de stock possibles
Le directeur précise que personne n'a une idée précise du retard accumulé, puisque cela dépendra de l'opération de déséchouage. "Le retard pourrait être de quinze jours à trois semaines, mais le cas est tellement atypique qu'il y a peu de certitudes" confie Maxime Tinel.
Conséquences : de possibles ruptures de stock chez certains clients, si le navire n'est pas dégagé rapidement.