Replantons le décor. La compétence de l’aide médicale gratuite est exercée par les provinces. Son coût actuel - 13 milliards de francs CFP pour quelque 60 000 ayant-droits - est jugé prohibitif par les provinces Sud et Îles. Lesquelles demandent, à travers une proposition de loi du pays, que la dite compétence retourne à la Nouvelle-Calédonie.
La Cafat prend en charge les frais pour les salariés et les retraités, et chaque province a son aide médicale. L’objectif, à terme, est de regrouper tout ça, pour mutualiser et faire des économies.
Gil Brial, élu Loyalistes au Congrès, vice-président de la province Sud
Etat
Un financement qui serait échelonné sur 2024 et 2025. Sauf que la collectivité Nouvelle-Calédonie est déjà lourdement endettée et a quelques soucis à équilibrer son budget. Un déficit de 13 milliards pour 2023, ajouté à un endettement d'environ 250 %. "Il y a le troisième partenaire, qui est l’Etat, qui a la possibilité de transformer une partie de l’endettement de la Nouvelle-Calédonie, liée aux crises Covid, en subventions, rétorque Gil Brial. Pour ça, il faut le demander et il faut l’appuyer."
Le groupe a peu apprécié l’opposition de Calédonie ensemble, et place le débat sur un plan politique. Les Loyalistes qui comptent sur l’Avenir en confiance et l’Union calédonienne pour réunir une majorité mardi 10 janvier, lors du vote de la proposition au Congrès. A noter que le gouvernement n’a pas exprimé d’opposition à ce projet de loi.