À 32 ans, Alex Wuille, champion de boxe thaï dont le CV est déjà bien étoffé ajoute une corde à son arc : il est désormais entraîneur. Le Calédonien vient d’obtenir un contrat pour enseigner à Singapour.
Lizzie Carboni et Claude Lindor (A.M) •
C’est avec une détermination sans faille qu’Alex Wuille a pu atteindre des sommets, après avoir combattu de nombreuses fois en Thaïlande. Cet enfant du Caillou, multiple champion dans la discipline se consacre désormais à faire partager sa passion aux plus jeunes. C’est aux côtés d’Emerick, son ancien élève devenu à son tour entraîneur, que le champion des rings a pu ouvrir sa salle de sport sur le territoire.
« C’est quand même une chance d’avoir des professeurs comme ça en Nouvelle-Calédonie où parfois il n’y a pas assez de coaches qualifiés dans certains sports. C’est une chance de pouvoir s’entraîner avec eux », s’enthousiasme Lilou Kolacinski, élève de boxe thaï.
Le Calédonien s’est amouraché pour ce sport il y a seulement une dizaine d’années. Une passion qui l’a rapidement fait passer des rings de Nouméa à ceux de la Thaïlande, où il a côtoyé les plus grands. Combattant en muy thaï mais aussi en MMA, ce compétiteur partage désormais sa vie entre l’Asie et la Nouvelle-Calédonie. « Le muy thaï, ça a changé ma vie. C’était mon rêve de combattre en Thaïlande, la sensation lorsque j’ai gagné mon premier combat était énorme. J’étais dans un pays qui n’est pas le mien, je ne connaissais pas la culture ni la langue.. c’est l’accomplissement d’un rêve ».
De son côté, Emerick Soedkardjan, son petit protégé, l’assure, « c’est lui qui a façonné le boxeur et l’entraîneur que je suis aujourd’hui. C’est lui qui m’a tout apporté ». Après avoir coaché en Thaïlande et à Nouméa, Alex Wuille s’envole pour Singapour où il vient d’obtenir un contrat d’entraîneur dans l'une des plus prestigieuses salles de sport du pays.