Les trois agresseurs présumés d'un policier seront jugés ce mardi en comparution immédiate

La baie de l'Orphelinat où se sont déroulés les faits
Deux hommes et une femme sont poursuivis pour violences aggravées commises sur un gardien de la paix. Les faits remontent à samedi soir à la baie de l'Orphelinat à Nouméa. Les deux hommes ont été placés au Camp Est en attente du jugement.
Les trois auteurs présumés des faits de violence contre un policier à Nouméa le weekend dernier ont été déférés au parquet ce lundi, à l'issue de leur garde à vue. 
En début de soirée samedi dernier, vers 20 h, ils avaient frappé et tenté d'étrangler le policier à bord d'une annexe de bateau. L'histoire commence quand un automobiliste prévient la police nationale : une altercation est en cours à la mise à l'eau de la baie de l'Orphelinat entre un homme et une femme. Arrivée sur les lieux, la police constate que quatre personnes, deux hommes et deux femmes, sont en train d'embarquer dans une petite embarcation, l'un des hommes frappant sa femme. 
"Malgré les injonctions des policiers" indique le procureur de la République, "l'homme continuait à porter des coups, ce qui amenait un gardien de la paix à sauter dans l'embarcation afin de venir en aide à la victime et faire cesser la scène de violences physiques".
 

Frappé et étranglé

"Alors que le gardien de la paix tentait de maîtriser l'agresseur dans l'embarcation qui  prenait le large, l'une des femmes s'agrippait à son uniforme pour le faire basculer en arrière et un second individu lui enserrait le cou et lui donnait plusieurs coups de poing". Les deux agresseurs ont ensuite tenté de s'emparer de l'arme de service du policier qui a fait alors usage de son arme à deux reprises "de manière légitime et proportionnée, en tentant d'atteindre ses agresseurs au niveau des membres inférieurs". C'est à ce moment là qu'il s'est blessé lui même avec son arme. 
Le bateau, lui, a chaviré et ses occupants, en état d'ivresse manifeste, étaient interpellés. 
 

De dix à vingt ans de prison encourus 

Présentés au parquet ce lundi, les deux hommes et une femme sont poursuivis du chef de violences suivies d'une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours commises sur une personne dépositaire de l'autorité publique, en réunion et en état d'ivresse manifeste. Deux d'entre eux encourent une peine de 10 ans d'emprisonnement, le troisième, en récidive légale encourt 20 ans de réclusion.
Le juge des libertés et de la détention a décidé de placer les deux hommes ce lundi soir en détention provisoire au Camp Est. La prévenue a elle été placée sous contrôle judiciaire. Tous trois seront jugés en comparution immédiate ce mardi à 8 h. 
Dans son communiqué, le procureur de la République souligne que "les faits reprochés aux trois prévenus constituent des  atteintes graves et intolérables  à l'intégrité physique d'un fonctionnaire de police , qui conformément à sa mission, intervenait avec une détermination méritoire pour faire cesser des violences conjugales ".