Trois frais bancaires abaissés, quel impact ?

Thierry Charras-Gillot, directeur général de la BCI
La diminution de 25% des tarifs de tenue de compte, d’abonnement internet, et de mise en place d’une autorisation de prélèvement, est effective depuis le 1er avril. Imposée par le Haut-Commissaire, mi-janvier 2017, elle contraint un peu plus des banques, "au bout de l'exercice".

Pas de retard, mais une adaptation nécessaire

Ce jeudi sur notre antenne, Thierry Charras-Gillot, directeur général de la BCI, a confirmé l’application immédiate de cette baisse. L'obligation d'information à la clientèle, qui aurait pu retarder sa mise en oeuvre, a été anticipée :

L'application de la diminution des trois tarifs bancaires.


Dans le détail, en fonction des banques, les écarts restent importants avec certains tarifs métropolitains. Ils sont 11 fois supérieurs pour l’abonnement internet, et 27 fois supérieurs pour la mise en place de l’autorisation de prélèvement. Même après, la baisse de 25%. L’effort consenti par les banques est-il vraiment significatif ? Pour Thierry Charras-Gillot, la réponse est oui dans la mesure du contexte économique :

Une adaptation en fonction du contexte

 

Où en est-on dans la convergence des frais bancaires ?

Base des négociations dans le secteur bancaire, le rapport Constans prévoyait, en 2014, la réduction d’au moins 50% des écarts moyens de tarifs avec la métropole sur trois ans. L'objectif est-il atteint en 2017 ? Le directeur général de la BCI a répondu par l'affirmative ce jeudi dans l'Invité de la matinale radio. « La baisse est même inférieure, et avec un an d’avance ». 
Dans l'un de ses rapports, sur la période avril 2015 - avril 2016, l'IEOM note que parmi les 17 tarifs moyens retenus pour l'analyse, 11 ont enregistré une diminution dans les COM du Pacifique, 10 en Nouvelle-Calédonie. 
Thierry Charras-Gilot estime avoir rempli le contrat :

Contrat rempli ?

L'invité de la matinale : Thierry Charras-Gillot



Aller plus loin, pas gagné

La période de trois ans de la négociation des frais bancaires s'achève cette année. Aucune réunion n'est pour l'instant prévue dans l'optique d'une reprise des discussions. Le secteur bancaire reste "ouvert", mais le directeur général de la BCI pense que l'on est aujourd'hui "au bout de l'exercice" :

Quid de la négociation des frais bancaires en 2017 ?


Un message qui peut laisser perplexe au regard des résultats dégagés par les banques ces dernières années : plus de 9 milliards CFP en 2014, 8,9 en 2015.
La tendance est malgré tout à la baisse, alors que le secteur doit continuer d'assurer ses missions de soutien à l'économie. 
A défaut d'abaisser encore les tarifs bancaires, peut-on diminuer les taux ? Réponses :

 

Taux et effet de taille