Les députés Philippe Gomès et Philippe Dunoyer ainsi que le sénateur Gérard Poadja veulent des mesures beaucoup plus drastiques que celles annoncées ce mardi par le gouvernement.
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« Aucune zone du monde n’échappe à la propagation de la pandémie » rappellent les trois parlementaires qui ne doutent pas que la Nouvelle-Calédonie sera à son tour touchée, même si elle est pour l’instant relativement protégée de par son éloignement.
Ils demandent ainsi dès maintenant la mise en œuvre des mêmes mesures que celles décidées en Métropole. Il s’agit de limiter au maximum les conséquences sanitaires, sociales et économiques d’une épidémie.
« Il n’est pas possible que le coronavirus ne soit pas d’ores et déjà présent en Calédonie » estime le député de la première circonscription, Philippe Dunoyer. « Il y a des centaines de personnes qui sont venues par avion et par bateau. Ce Coronavirus circule, on a juste la chance pour l’instant de ne pas avoir le premier cas, mais quand les premiers cas vont arriver, ça sera comme partout dans le monde un doublement des cas tous les trois jours et on aura une crise sanitaire grave ».
Ils demandent donc dès maintenant la fermeture des établissements scolaires, l’interdiction des rassemblements et manifestations, la fermeture des commerces non indispensables, l’organisation du télétravail dans toutes les entreprises où c’est possible, la limitation des déplacements, ou encore le rapatriement des touristes dans leurs pays. Ils réclament également la mise en place de mesures de soutien aux entreprises, notamment auprès des établissements bancaires et dans le cadre des reports d’échéances fiscales et sociales.
Les parlementaires veulent aussi l’organisation d’un dispositif d’aide au retour pour les Calédoniens actuellement à l’extérieur du pays.
Des fragilités sociales aussi liées selon eux aux « modes de vie océaniens qui favorisent les regroupements culturels, coutumiers ou spirituels ».
Et pour ceux qui vivent en squat ou en tribu, le risque d’une transmission accélérée du virus.
D’où la nécessité de communiquer et d’associer les coutumiers.
« Nous avons aussi dans chacune de nos tribus des autorités coutumières. C’est par ce biais là que l’on doit faire la communication, et surtout arriver à convaincre nos populations vivant sur terres coutumières qu’il y a nécessité d’éviter un certain nombre de gestes, pour éviter une certaine contamination » rappelle Gérard Poadja, sénateur de Nouvelle-Calédonie.
Enfin, les parlementaires rappellent que la Calédonie n’est pas prête au niveau médical pour faire face à une éventuelle épidémie. Et de souligner qu’en métropole, le nombre de respirateurs artificiels est déjà insuffisant, obligeant les médecins à arbitrer entre les patients.
Philippe Dunoyer et Gérard Poadja répondent à Anne-Claire Lévêque et Christian Favennec
Ne pas attendre
Et de rappeler que les professionnels de santé recommandent de ne pas attendre les premiers cas de personnes contaminées pour adopter des mesures fortes.Ils demandent ainsi dès maintenant la mise en œuvre des mêmes mesures que celles décidées en Métropole. Il s’agit de limiter au maximum les conséquences sanitaires, sociales et économiques d’une épidémie.
« Il n’est pas possible que le coronavirus ne soit pas d’ores et déjà présent en Calédonie » estime le député de la première circonscription, Philippe Dunoyer. « Il y a des centaines de personnes qui sont venues par avion et par bateau. Ce Coronavirus circule, on a juste la chance pour l’instant de ne pas avoir le premier cas, mais quand les premiers cas vont arriver, ça sera comme partout dans le monde un doublement des cas tous les trois jours et on aura une crise sanitaire grave ».
Les mêmes mesures qu’en Métropole
Les trois parlementaires estiment les annonces du gouvernement local très insuffisantes face au danger et considèrent que le principe de précaution n’est pas respecté.Ils demandent donc dès maintenant la fermeture des établissements scolaires, l’interdiction des rassemblements et manifestations, la fermeture des commerces non indispensables, l’organisation du télétravail dans toutes les entreprises où c’est possible, la limitation des déplacements, ou encore le rapatriement des touristes dans leurs pays. Ils réclament également la mise en place de mesures de soutien aux entreprises, notamment auprès des établissements bancaires et dans le cadre des reports d’échéances fiscales et sociales.
Les parlementaires veulent aussi l’organisation d’un dispositif d’aide au retour pour les Calédoniens actuellement à l’extérieur du pays.
Des fragilités dans les populations calédoniennes
Pour Philippe Gomès, Philippe Dunoyer et Gérard Poadja, l’urgence de prendre des mesures se justifie aussi et surtout parce qu’il existe en Calédonie des fragilités beaucoup plus fortes qu’en Métropole. Des fragilités médicales tout d’abord, puisque le taux de population à risque est particulièrement fort chez nous avec de nombreux Calédoniens atteints de diabète ou d’insuffisance respiratoire ou cardiaque.Des fragilités sociales aussi liées selon eux aux « modes de vie océaniens qui favorisent les regroupements culturels, coutumiers ou spirituels ».
Et pour ceux qui vivent en squat ou en tribu, le risque d’une transmission accélérée du virus.
D’où la nécessité de communiquer et d’associer les coutumiers.
« Nous avons aussi dans chacune de nos tribus des autorités coutumières. C’est par ce biais là que l’on doit faire la communication, et surtout arriver à convaincre nos populations vivant sur terres coutumières qu’il y a nécessité d’éviter un certain nombre de gestes, pour éviter une certaine contamination » rappelle Gérard Poadja, sénateur de Nouvelle-Calédonie.
Enfin, les parlementaires rappellent que la Calédonie n’est pas prête au niveau médical pour faire face à une éventuelle épidémie. Et de souligner qu’en métropole, le nombre de respirateurs artificiels est déjà insuffisant, obligeant les médecins à arbitrer entre les patients.
Philippe Dunoyer et Gérard Poadja répondent à Anne-Claire Lévêque et Christian Favennec