Troubles de Saint-Louis et Bangou: un des deux hommes encore recherchés s'est rendu

Un des énièmes blocages de la RP1 au Mont-Dore, entre Thabor et La Coulée.
Son avis de recherche «pour des tentatives de meurtre et d'assassinat en bande organisée» a été diffusé il y a deux mois. Pascal Gnibekan s'est rendu la semaine dernière, annonce le Parquet. Il était mis en cause dans les violents heurts survenus entre octobre et janvier à Saint-Louis et Bangou.
Le Parquet de Nouméa fait part ce lundi 12 juin d’une nouvelle avancée dans les affaires liées aux échauffourées qui se sont produites entre le 29 octobre 2016 et le 29 janvier 2017, notamment à hauteur des tribus de Saint-Louis au Mont-Dore et de Bangou à Païta.
 

18 incarcérations 

Des violences qui se sont traduites à ce jour par 84 placements en garde-à-vue, 18 personnes incarcérées et 17 autres placées sous contrôle judiciaire, selon les chiffres fournis par le procureur de la République. 
 

Constitué prisonnier 

Celui-ci signale en effet l’arrestation d’un homme qui faisait l’objet d’un avis de recherche dans ce cadre. «Pascal Gnibekan, l’un des deux derniers fugitifs activement recherchés pour des tentatives de meurtre et d'assassinat en bande organisée, s’est constitué prisonnier mardi 6 juin dans la matinée au siège de la brigade des recherches de la gendarmerie», décrit Alexis Bouroz.
 

Une démarche collective

Une démarche volontaire qui ne serait pas le fruit du hasard : le procureur y voit le résultat «des nombreuses interventions de la gendarmerie entreprises au sein de la tribu de Saint-Louis, ce week-end encore, mais aussi des efforts déployés auprès de sa famille par la mairie du Mont-Dore et les autorités coutumières ». Et de préciser : « Brièvement entendu sur commission rogatoire, l’intéressé a été placé en détention en exécution d’une précédente peine. Il devrait être très prochainement interrogé  par le magistrat instructeur à l’occasion de sa probable mise en examen. »
 

Un fugitif encore recherché

Samuel Moekia, évadé du Camp-Est depuis un an et demi, devient donc la dernière personne encore recherchée. «Malgré les engagements pris», signale le communiqué, et «au risque de s'engager dans une voie sans issue et d'endosser la symbolique de la responsabilité d'une grande partie des événements».

Après le décès du jeune Decoiré

A savoir la succession de faits survenue après le décès de William Decoiré. Rappelons que lors d’une opération anti-délinquance survenue au matin du samedi 29 octobre, un gendarme avait fait feu sur cet habitant de Saint-Louis âgé de 23 ans, également évadé du Camp-Est, qui se trouvait au volant d’un fourgon signalé volé. Le militaire avait invoqué la légitime défense face à un véhicule qui fonçait sur un collègue. Une thèse retenue à l’issue de l’enquête.

Flambée de violences

Le décès de William Decoiré dans la journée du 29 octobre avait été suivi d’une flambée de violences, de blocages de la route provinciale du Mont-Dore et de graves troubles, dans ce secteur mais aussi celui de Bangou, à Païta. Des exactions à l’égard des gendarmes et des automobilistes, notamment des jets de caillou mais aussi plusieurs tirs d'arme à feu, s’étaient alors inscrites dans la durée.