UC: l'usine du Sud et le troisième référendum au cœur des discussions

L’Union Calédonienne tenait ce samedi son comité directeur extraordinaire. Des travaux qui se sont déroulés non loin de la tribu de Saint-Louis. Le dossier de l’Usine du Sud a occupé une place prépondérante dans les discussions.

Après une heure de retard, les travaux du premier comité directeur extraordinaire de l’année de l'UC ont débuté au lieu-dit les Quatre cocotiers à Saint-Louis. Plusieurs centaines de militants ainsi que des responsables politiques ont fait le déplacement. Après les coutumes d’accueil et la levée des drapeaux, Daniel Goa, le président de l’Union Calédonienne a ouvert la séance et le dossier de l'usine du Sud était au cœur du discours d’ouverture du leader de l’UC.

L'action de l'Etat

Pendant vingt minutes, Daniel Goa a rappelé que le FLNKS a été missionné pour porter le combat de l’Ican, l’Instance coutumière autochtone de négociation et le Collectif Usine du Sud/Usine Pays. Et par conséquent, qu'il n’était pas question de manquer à ses engagements. Le chef de l’Union Calédonienne a, aussi et surtout, pointé du doigt l’action de l’Etat dans la gestion de ce dossier. « C'est lui qui a aujourd'hui l'entière responsabilité de sa solution. D'abord, de par le rôle et les engagements qui sont les siens conformément à l'accord de Nouméa, c'est à l'état de faire que le pays puisse accéder à une maitrise suffisante des principaux outils de son développement. »

La nationalisation de l'usine

Un discours fleuve où le chef de file de l’UC a rappelé les discussions et les échanges avec le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Et le rejet de l’Etat de ne pas recourir à la nationalisation de l’usine du Sud. Pour Daniel Goa, cette disposition aurait permis de poursuivre les discussions avec les repreneurs potentiels.

Croyez-vous qu'il y aurait aujourd'hui des inconscients pour aller brûler l'usine de Goro si notre message était vraiment entendu?

- Daniel Goa, président de l'UC

 

Un problème de communication

Enfin, Daniel Goa a rappelé aux militants et aux responsables politiques que le dossier n’aurait pas pris de telles proportions si la communication avait été mieux gérée. «Nous avons un gros travail à effectuer. En premier lieu, pour expliquer le sens de notre action et le rendre compréhensible au plus grand nombre, kanak et non kanak. Croyez-vous qu'il y aurait aujourd'hui des inconscients pour aller brûler l'usine de Goro si notre message était vraiment entendu? » 

Le 15 avril 2021?

La préparation de la phase référendaire était aussi l’un des sujets de ce comité directeur. La date du 15 avril 2021 a été mentionnée pour un déclenchement possible et programmé de la troisième consultation. En parallèle, face à un contexte difficile et extrême sur le plan économique, politique et social, l’UC prévoit la mise en place de plusieurs séminaires afin de trouver des solutions.

Le reportage de Cédrick Wakahugnème: 

Comité directeur UC

 

Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane: