Le transport aérien perturbé à cause des nuages de cendres du volcan de Tonga

Un avion d'Aircalin a été dérouté sur Brisbane en Australie hier, et deux autres vols ont été reportés. Conséquences des nuages de cendres dûs à l’éruption du volcan aux îles Tonga, survenu ce week-end.

Les conséquences de l’éruption du volcan Hunga Tonga Hunga Ha’apei aux Tonga sont nombreuses et n’ont pas épargné le transport aérien.

Passagers pris en charge

Le vol SB 801, en provenance de Tokyo a dû être dérouté hier, dimanche, à Brisbane en Australie. Il devait atterrir à 23 heures, à la Tontouta. En cause : un nuage de cendres qui fait suite à l’éruption du volcan aux îles Tonga, survenue samedi 15 janvier.

"Une heure et demie avant l'atterrissage à la Tontouta, le commandant de bord s'est adressé à l'ensemble de l'avion, pour nous dire que le vol était dérouté sur Brisbane, à cause des cendres de ce volcan à Tonga", explique l'une des passagères.

Passagère du vol SB 801 dérouté à Brisbane

Les 239 passagers du vol ont été pris en charge et mis à l'isolement dans un hôtel.

"Ça a été assez compliqué au milieu de la nuit de se dérouter sur Brisbane en période Covid", explique Didier Tappero, PDG d'Aircalin. "Mais les équipes se sont immédiatement mobilisées au milieu de la nuit. Nous avons pu mettre tout le monde à l’hôtel : les passagers et les équipages". 

Après avoir évalué la situation, Aircalin a reprogrammé le vol vers Nouméa : départ de la Gold coast prévu ce lundi à 16h30, en vue d'une arrivée en Calédonie à 19h35.

Deux autres vols annulés

Deux autres vols ont dû être reportés, dont un pour Paris qui devait partir dans la nuit et un autre pour Sydney, prévu ce lundi matin. "Trois vols depuis hier, qui ont été annulés, pour un report dès que la situation le permettra", poursuit Didier Tappero.

Des décisions prises par précautions, car ces cendres peuvent endommager les moteurs. "Ce sont des précautions par rapport au fait que les nuages de cendres peuvent créer des incidents sur les moteurs à réaction avec les doubles fûts et la turbine, dans la partie où les températures sont très élevées. Ce sont donc des zones qu’il convient d’éviter", assure Jean Claude Goulot, directeur de l’aviation civile.

La carte représentant le dioxyde de soufre dans l'air, ce lundi 17 janvier 2022.

Une situation qui redevient normale, "puisque le nuage de cendre est quasiment à la verticale de la Nouvelle-Calédonie, avec des hauteurs qui permettent de reprendre les opérations des vols", poursuit le directeur de l’aviation civile. "Sous réserve des décisions que prendront les compagnies aériennes, aidées de logiciels de gestion des plans de vols, les cendres sont à un niveau qui permet d’opérer des vols de façon quasi normale, puisque c’est en train de passer à une altitude suffisamment haute".

Jean-Claude Gouhot, directeur de l'aviation civile