Un budget primitif sous le signe de la rigueur pour la Nouvelle-Calédonie

Le budget primitif 2022 de la Nouvelle-Calédonie s'établit à 20,88 milliards de francs CFP.
C’est un budget primitif 2022 sous le signe de la rigueur qui a été arrêté, mercredi 9 mars, par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Dans un contexte économique, sanitaire et politique difficile, il tient compte des difficultés des comptes sociaux et arrive à un équilibre grâce notamment au prêt de 20,88 milliards de francs CFP de l’Etat.

82,5 milliards de francs, c’est le montant du budget primitif 2022 arrêté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. En 2021 le budget avait été arrêté par le haut-commissaire, en l’absence de gouvernement. Le 17e gouvernement a été mis en place en juillet dernier, il n’a donc eu que sept mois pour le préparer.

"C'est un budget difficile à élaborer parce que les rendements fiscaux ne sont pas au rendez-vous. Bien naturellement, les besoins sont toujours les mêmes, avec un prêt auprès de l'Etat dont nous avons eu la certitude à hauteur de 20,88 milliards de francs CFP, il y a deux à trois semaines", présente Yannick Slamet, porte-parole du gouvernement.

10 milliards de francs CFP de crédits

La part du fonctionnement représente 49,6% du budget pour 50,4% d’investissement. Ce budget est placé sous le signe de la rigueur, avec une part importante consacrée au financement des comptes sociaux et aux dépenses lié à la crise sanitaire.

"C'est surtout le financement du Ruamm qui est prégnant. Ce sont 10 milliards de crédits qui sont inscrits. C'est la dépense la plus grosse. Nous avons voulu quand même inscrire un budget d'investissement. L'objectif de la Nouvelle-Calédonie et du gouvernement, c'est de redonner un peu de vision au BTP et également pour la réfection des routes. Nous savons qu'elles ont souffert avec les dernières conditions climatiques", complète Yannick Slamet.

6 voix pour et 5 voix contre

Ce budget a adopté en collégialité, par 6 voix pour et 5 voix contre. L’Avenir en confiance, qui a voté contre, dénonce "un manque de concertation et de prise en considération des comptes sociaux".

Prochaine étape, le passage par la  commission des finances du Congrès, avant son examen par les élus, les 28 et 29 mars.

Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Brigitte Whaap et David Sigal :

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