Un cas local lié à l’aéroport et au moins six personnes contacts : le point sanitaire du 26 mars

La personne positive au virus hors quatorzaine travaillait à l'enregistrement des vols à l'aéroport de Tontouta. Sa contamination pourrait dater du 8 mars. Durant les vacances de Pâques, les centres de loisirs du Grand Nouméa ne seront ouverts que pour les enfants des personnels prioritaires.

Si le point sanitaire quotidien avait de quoi être très attendu, ce vendredi matin, ce n’était plus vraiment pour connaître la suite donnée au confinement. Mais parce qu’un cas repéré en dehors du sas de la quatorzaine a été annoncé hier soir. Et cela repousse à demain la décision des autorités autour du confinement.
Même si le porte-parole du gouvernement en charge des affaires courantes a prévenu : «Rien n'a encore été décidé, ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que nous avons un cas positif local, donc nous ne pouvons pas envisager un déconfinement total de la population à partir de la semaine prochaine.»

Lors d'un test PCR

Ce matin, Christopher Gygès a donné quelques précisions sur ce cas local qui «pose des interrogations» et porte à 63 cas le décompte en Calédonie depuis le 7 mars 2021. Il confirme que la personne détectée, à l'occasion d'un test PCR, «travaille sur la zone aéroportuaire de Tontouta». Elle a été repérée dans le cadre des investigations menées par la DASS autour des vols avec Wallis et des contacts avec les voyageurs.

Le compte-rendu d'Erik Dufour et de Nicolas Fasquel :

Remonter au 8 mars

Affecté au poste enregistrement à Tontouta, l’agent faisait partie des personnels prioritaires pour la vaccination anti-Covid mais n'était pas vacciné. Il a présenté des signes cliniques à partir de lundi dernier, 22 mars. Selon le docteur Michel Belec, des Affaires sanitaires, l'enquête est donc menée à compter du lundi 8 mars pour trouver l'origine de sa contamination.

«Sept vols»

Sachant que la personne a travaillé depuis «dans le cadre de la réception et du départ de sept vols». Mais aussi que «depuis pas mal de temps, ce type d'agent d'enregistrement d'Aircalin n'est pas présent physiquement à l'arrivée des personnes en Nouvelle-Calédonie». Par conséquent, «tout laisse à penser que ce serait au cours d'un départ ou d'un transit».

Dépistages «systématiques»

«C'est une personne qui a été dépistée à l'occasion d'un dépistage systématique que l'on organise depuis le début de la semaine autour des plate-formes aéroportuaires et hôtelières de quarantaine», a précisé le Dr Belec, en évoquant un test mené mardi sous la tente de dépistage du Médipôle.

Affichage au Médipôle.

 

Criblage et séquençage

Un «criblage» doit être réalisé pour savoir s'il s'agit d'un des variants existants. «On va demander aussi à ce que la souche soit envoyée au centre de référence métropolitain pour un séquençage, qui va identifier précisément la nature du virus pour vraiment le comparer avec les autres virus dont on a eu connaissance en Nouvelle-Calédonie.» Avec cet avis du médecin, sous réserve de confirmation: «Je pense qu'on a encore affaire à un variant qui est extrêmement contagieux.»

Cinq contacts confinés à l'hôtel

Dans la foulée de cette découverte, cinq personnes-contacts ont été isolées à l'hôtel. Une sixième a été identifiée et «va être contactée aujourd'hui pour subir cette même procédure», dixit Christopher Gygès. D'autres salarié(e)s qui auraient pu être en contact professionnel avec leur collègue testé positif «sont en cours d'identification».

A propos des passagers arrivés de Wallis

Et où en sont les investigations pour repérer les voyageurs en provenance de Wallis depuis le 25 janvier ? Réponse : ils ont été retrouvés par les services de la DASS. Mais d’autres, en revanche, sont repartis à Wallis. Selon le Dr Belec, «99%» des personnes qui étaient à bord des vols concernés «ont été identifiées».

Notre stratégie est de « vacciner »

Autre information donnée ce matin, 9 360 doses vont être reçues dans les prochains jours. «Il s’agit du vaccin Pfizer efficace contre le variant breton», précise le porte-parole du gouvernement. 75 % des personnes travaillant sur la plate-forme aéroportuaire et dans les hôtels réquisitionnés ont été vaccinées. Concernant le personnel médical, ce sont 82 % des médecins généralistes, libéraux comme salariés, qui ont été vaccinés. 
«Notre stratégie première, est de vacciner, vacciner, vacciner», formule Christopher Gygès. «Nous sommes dans une phase d’identification pour casser la chaîne de transmission», ajoute-t-il. «On s’adaptera selon les prochains résultats».

 

Des centres de vacances, mais que pour certains enfants

Etait aussi présent à ce point presse Philippe Le Poul, directeur Jeunesse et sports de la province Sud. Les centres de vacances de Nouméa et du Grand Nouméa seront ouverts durant les deux semaines de vacances scolaires, y compris le lundi de Pâques (le 5 avril). Mais uniquement pour les enfants des personnels prioritaires.
Les inscriptions peuvent se faire dès ce vendredi après-midi, dans les structures concernées ou par téléphone à la Direction de la culture, de la jeunesse et des sports au 20 48 91 (tarif, 15 000 F par enfant et par semaine).

Dans la foulée, les organisateurs de centres et de camps dès la semaine prochaine ont commencé à prévenir les familles qu'ils étaient annulés, en dehors de ces «accueils exceptionnels».

 

Généraliser les dépistages 

Cette autre chose à savoir : à partir de la semaine prochaine, il est demandé aux médecins généralistes et aux médecins du «réseau sentinelles» d’envoyer systématiquement les personnes présentant des signes évocateurs de Covid se faire dépister. Le réseau sentinelles sera également renforcé. Et à propos de la suite donnée au confinement, une réunion est prévue ce samedi avec représentants du gouvernement, cellule de crise, conseil scientifique...

A retrouver au journal radio de 17 heures et au JT de 19h30

Le point presse de ce vendredi est à retrouver ici :