À la fin de la semaine, cela fera quatre mois que des émeutes ont éclaté. Quatre mois d’une crise qui semble s’aggraver au fil des jours. L’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’apparente désormais à une question de survie.
D'où vient ce plan ?
C’est l’esprit du plan quinquennal “de reconstruction et d’accompagnement par l’Etat”. Proposé par Calédonie ensemble, il a été adopté sous forme de résolution par la majorité des élus au Congrès le 28 août. Place désormais aux réunions de travail. Le plan à 500 milliards de francs CFP va être au cœur des discussions boulevard Vauban, ce lundi 8 septembre, à partir de 15 heures. Un “comité interinstitutionnel” va être installé.
Qui doit composer le comité ?
- La présidente du Congrès.
- Le président du gouvernement.
- Les présidents des trois assemblées de province.
- Le président du Sénat coutumier.
- Le président du Cese, le Conseil économique social et environnemental.
- Les parlementaires (les deux sénateurs et les deux députés).
- Les deux associations de maires.
- Les présidents de groupes au Congrès.
Reste à savoir si tous vont siéger.
Quel est son rôle ?
Le comité interinstitutionnel a pour rôle d’assurer la mise en œuvre du plan, de négocier avec l’État les financements nécessaires et de superviser son exécution. Ce lundi, les participants devraient consacrer leur première réunion à échanger, à trouver un consensus sur cette résolution qui n’a pas encore été transmise à Paris. À terme, l’idée serait d’adresser au gouvernement central un courrier signé de la manière la plus large possible.
Quelles échéances ?
Le tout dans un délai assez court : l’examen du budget 2025 se profile, dans l'Hexagone. Le projet de loi de finances doit être déposé à l'Assemblée nationale au plus tard le 1er octobre. Il faut avancer rapidement et dans cette perspective, un deuxième groupe de travail doit être mis en place en Calédonie dans les prochains jours. Cette fois avec les chambres consulaires (Chambre de commerce et d'industrie, Chambre de métiers et de l'artisanat, Chambre de l'agriculture et de la pêche).
Un reportage de Laura Shintu et Cédric Michaut