Un homme interpellé dans l’enquête sur la case brûlée du sénat coutumier

La paille de la case a été entièrement consumée, ce samedi soir au sénat coutumier, reste la structure en bois et en pierres.
L’hypothèse criminelle est clairement privilégiée. Un résidant du squat proche du sénat coutumier de la Nouvelle-Calédonie a été interpellé et placé en garde à vue. Il est soupçonné d’avoir participé à l’incendie de la case de l’institution coutumière dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 novembre. Il risque dix ans d’emprisonnement.

Selon les éléments transmis par le bureau du procureur, il s’agirait d’un homme âgé de 35 ans, résidant dans le squat de Nouville, dans les alentours proches de l’institution coutumière à Nouméa. Il aurait été interpellé au cours de la nuit pour des vols dans des véhicules et ses déclarations auraient laissé supposer sa participation à l’incendie de la grande case du sénat coutumier. Il a été placé en garde à vue, pour des faits de destruction par incendie ou moyen dangereux, qui constitue un délit puni de 10 ans d’emprisonnement. Lundi après-midi, il était présenté devant le procureur.

"Atteinte grave et intolérable"

Procureur qui a estimé dimanche soir dans un communiqué que cet incendie était "une atteinte grave et intolérable portée à une institution de la Nouvelle-Calédonie, issue de l’Accord de Nouméa". Rappelons que selon les différents échos recueillis sur cette affaire, des personnalités coutumières ont clairement mis en avant l’aspect criminel de l’incendie. 

Manifestations de soutien

Et au sortir du week-end, ces manifestations de soutien. Le président du gouvernement calédonien "condamne avec la plus grande fermeté" cet incendie, qui s'avère le quatrième. "Rien ne peut justifier un tel harcèlement contre une institution coutumière de premier plan, ni même contre toute institution du pays. Cet acte porte atteinte au sénat coutumier, au symbole qu'il représente, mais aussi au travail de toutes les personnes qui se sont investies dans la reconstruction de la grande case". 

Réaction également de la Première ministre, Elisabeth Borne.