L'équipage et les passagers du Manawanui ont été secourus aux premières heures de la journée. La Nouvelle-Zélande l’a annoncé ce dimanche 6 octobre, dans un communiqué consacré au bâtiment de sa Royal navy qui s'est échoué la veille, au large des Samoa. Un échouement dont la cause exacte est inconnue à ce stade "et nécessitera une enquête plus approfondie", a précisé l’armée kiwie. Selon le contre-amiral Shane Arndell, le navire a percuté un récif près de l'île d'Upolu.
Évacuation de nuit et par mauvais temps
L’incident s'est produit samedi soir alors que le HMNZS Manawanui effectuait des relevés hydrographiques à un mille marin de la côte, dans des conditions difficiles. “Les 75 membres d'équipage et passagers ont commencé à évacuer en canots à 19h52”, décrit le troisième communiqué officiel. Toujours selon l'armée, les secours ont dû lutter contre les courants et les vents qui poussaient vers les récifs les embarcations transportant les rescapés.
Débarqués à Samoa
Ceux-ci ont été transférés sur les bateaux qui ont afflué pour les assister, et ramenés à terre. "De nombreux navires sont intervenus pour fournir de l'aide, souligne en effet l'armée. Un [Boeing] P-8A Poseidon de la Royal air force a également été déployé pour aider." Des manœuvres coordonnées par les autorités samoanes et l'instance de sauvetage en mer néo-zélandaise.
Les 75 membres d'équipage et passagers à bord du "HMNZS Manawanui" sont arrivés sains et saufs aux Samoa.
Le contre-amiral néo-zélandais Shane Arndell
Fumée visible
Sur des vidéos publiées par les médias locaux, le Manawanui semble cracher de la fumée avant de couler.
"Dimanche à 6h40, le navire gîtait fortement et de la fumée était visible, détaille l'un des communiqués. À 9 heures du matin, il avait chaviré et se trouvait sous la surface." L'armée néo-zélandaise précisant qu'elle "travaille avec les autorités pour comprendre les implications" de l'échouement "et minimiser les impacts environnementaux".
Avis de forte houle
Construit en 2003, le bâtiment océanographique a été acheté par la Nouvelle-Zélande à la Norvège en 2019. Il s’agissait de son troisième déploiement dans le Pacifique Sud-Ouest depuis le début de l'année. Au programme de cette mission prévue du 28 septembre au 1er novembre, une série d'interventions dans les îles Kermadec, à Samoa, Tokelau ou encore Niue. Samoa dont les autorités ont émis une alerte pour la côte sud de l'île d'Upolu, au cours du week-end. Une houle avec des vagues montant jusqu'à quatre mètres était prévue au moment de l'incident.
Quelques blessures mineures
Selon un responsable des pompiers samoans, trois rescapés ont dû être hospitalisés. "Ils sont tous à terre. Ils sont sains et saufs, à l'exception de quelques individus qui ont des blessures mineures. Nous les avons donc soignés sur place et les avons transférés à l'hôpital", détaille Tanuvasa Petone, notamment cité par Radio New Zealand.
"Il n'aurait pas dû être si près du récif"
RNZ relaie par ailleurs le témoignage d'un Samoan se demandant ce qui a conduit le Manawanui à naviguer si dangereusement près du récif. "Ça me laisse perplexe de savoir pourquoi il était là. Je sais que c'est un bateau de recherche scientifique mais il n'aurait pas dû être si près, pas avec la houle qu'il y avait."